Un début d'article de Jean-Pierre Leblanc, psychologue et psychanalyste sur le site d'oedipe.org, pour la suite, cliquez sur le titre ;)
Un soupçon…
Depuis quelques temps, des affaires graves d'abus sexuels commis sur des enfants, conduisent certains à s'interroger sur l'efficacité des mesures médico-sociales et éducatives articulées à la protection de l'enfance. On peut en venir ainsi à douter de la compétence, voire de l'utilité des travailleurs sociaux qui conduisent ces mesures, comme cela transpire parfois dans certains articles de presse. C'est ce qui s'est passé à Angers, lors du démantèlement du « réseau de pédophilie », quand on a découvert que des enfants ont continué d'y être abusés sexuellement, alors qu'ils bénéficiaient de ces mesures éducatives de protection.
Il ne viendrait à l'idée de personne de jeter le discrédit sur la médecine toute entière parce qu'elle reste impuissante face à certaines pathologies. Il ne viendrait à l'idée de personne non plus, de douter encore de cette médecine dans son essence même, lorsqu'un événement catastrophique se produit sur le plan sanitaire (épidémie, épizootie etc.). C'est pourtant ce qui arrive de temps à autres au sujet du travail social, lorsque certains événements graves font douter de ce qu'on voudrait être son aptitude à les contrôler.
On peut considérer qu'il ne s'agit pas là d'une manifestation de l'ignorance relative à un simple manque d'information. Si c'était le cas, elle serait moins massive et surtout moins passionnée, et ceux qui soupçonnent les travailleurs sociaux d'inutilité ou d'incompétence auraient peut être pris un peu plus les moyens de mieux s'informer. De même, ceux-ci, parce que c'est leur intérêt, auraient sans doute tenté de trouver les moyens de mieux faire connaître les ressorts de leur travail.
De ce point de vue, ce qui est arrivé à Angers a un impact particulier : on y rencontre une abjection qui dévoile ce que l'humanité peut receler de monstrueux. Cela conduit alors à exiger de la part des intervenants sociaux censés protéger et prévenir, une vigilance qu'on voudrait sans défaut pour que ne se produisent plus de tels abus, d'autant plus inacceptables que ce sont des enfants qui en sont victimes.
1 commentaire:
Je suis ok, on ne peut martyriser la profession, personne n'est infaillible mais je constate que la notion même de consentement sociologique est mal comprise,et mal interprêtée, je trouve ça catastrophique pour la-dite population féminine.
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