jeudi 26 juin 2008

La Secte Sans Nom


Voilà, lui il m'a fait flipper, assurément la fin la plus monstrueuse, stressante, oppressante, horrifiante (rayez la mention) que j'ai vu...

Chambre 1408


Un bon film qui fait peur, mais pas trop, avec une fin alternative dans le lien du titre... en fait un DVD plaisant comme une nouvelle de Stephen King, mais avec de belles images et surtout un John Cusack quasiment seul face à ces démons et la caméra. Alors sans faire non plus dans l'originalité extravagante, car, comme je viens de l'écrire, c'est comme une nouvelle de Stephen King (d'ailleurs c'est un nouvelle de Stephen King).

dimanche 22 juin 2008

Sigur Ros - Svefn-g-englar

Sigur Ros - Svefn-g-englar
Vidéo envoyée par Cos

Je fais une thématique en ce moment ;)

Sigur Ros - Hoppipolla

Sigur Ros - Hoppipolla
Vidéo envoyée par Transsmusic

Sans doute la plus pop

samedi 21 juin 2008

Sigur Ros - 2002 - Odin's Raven Magic


Sigur Ros - 2002 - Odin's Raven Magic
Vidéo envoyée par borboletazul

Ils seront donc en concert à Arras en première partie de Radiohead début Juillet (voir leur site pour la date exacte) et théoriquement le prochain album devrait pointer le bout de sa pochette la semaine prochaine :)

" " sur ( )


"Sans titre" par le groupe islandais Sigur Rós
Vidéo envoyée par crocmatou

Sigur Rós ('sɪːɣʏr rouːs) est un groupe musical islandais apparenté au mouvement post-rock/space rock/ambient, créé à Reykjavík en 1994. Le style de Sigur Rós a des éléments classiques et minimalistes.

Membres:
Jón Þór Birgisson — Chant, guitare électrique (1994-)
Georg Hólm — Guitare basse (1994-)
Kjartan Sveinsson — Claviers (1999-)
Orri Páll Dýrason — Batterie (1999-)

( ) est le quatrième album du groupe islandais Sigur Rós, paru en 2002.
Il est composé de huit pistes sans titre qui se divisent en deux parties : les quatre premiers morceaux sont « lumineux et optimistes », tandis que les quatre derniers sont plus « mornes et mélancoliques ». Les deux parties sont séparés par un blanc de 36 secondes.

Les paroles des chansons sont en «vonlenska », un langage construit créé par le groupe.
Officiellement les chansons n'ont pas de titres, les noms entre parenthèses sont ceux donnés par les membres du groupe :

1 sans titre – 6:38 (Vaka)
2 sans titre – 7:33 (Fyrsta)
3 sans titre – 6:33 (Samskeyti)
4 sans titre – 6:56 (Njósnavélin)
5 sans titre – 9:57 (Álafoss)
6 sans titre – 8:48 (E-bow)
7 sans titre – 12:59 (Dauðalagið)
8 sans titre – 11:45 (Popplagið)

Anecdote :
L'album a été enregistré dans le studio personnel du groupe, dans une piscine désaffectée de Álafoss, dans la banlieue de Reykjavík.
Cet album ne comporte aucun texte : pas de titre, pas de paroles, pas de texte dans le livret

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Minuscule - Bande annonce officielle

Minuscule - Bande annonce officielle
Vidéo envoyée par editionsmontparnasse

http://www.minuscule-dvd.com
Imaginez la fusion entre un documentaire de National Geographic et l'univers de Tex Avery... C'est avec avec ce décalage inhabituel que Minuscule vous plonge dans l'herbe des campagnes pour observer la vie quotidienne des insectes. des minis films d'animation drôles et poétiques mêlant personnages en 3D et décors réels.

Et puis je dis ça comme ça, on sait jamais, mais ça convient vraiment à tous les âges, merci Maël (mon petit voisin) de m'avoir prêté le DVD :) !

Penelope II, le retour


Alors voilà, ça y est, j'ai vu Pénélope... Esthétiquement, comme le montre l'affiche française, on est plutôt dans du Tim Burton à la sauce Jeunet d'Amélie Poulain. L'autre affiche, clairement plus disneyenne pour le public anglo-saxon annonçait un peu mieux la couleur du film. Donc, c'est une gentille comédie un peu romantique et surtout très familiale. Outre le casting et l'esthétique, la bande son est magnifique puisqu'on y retrouve Sigur Ros.
Donc voilà, ça ne casse pas de brique mais c'est plaisant, joli pour un petit conte moral pas méchant pour deux sous...

mercredi 18 juin 2008

Twin Peaks - population 51 201 à peu près


Comme d'habitude, la suite de l'article de Sarah Sepulchre en cliquant sur le titre

Twin Peaks, l’histoire

Tout commence par la découverte du cadavre de Laura Palmer emballé dans du plastique. Ce drame bouleverse la ville de Twin Peaks qui voyait dans l’adolescente une jeune fille sans histoire, elle était appréciée de tous ! Reine du lycée, petite amie du capitaine de l’équipe de football, distributrice de repas à domicile, la jeune fille était pourtant loin d’être aussi innocente qu’elle n’en avait l’air. Elle se droguait, se prostituait, avait plusieurs petits amis. Bref, elle menait une double vie et un mal la rongeait depuis toujours...

Le FBI dépêche un de ses meilleurs agents : Dale Cooper. C’est un homme droit, compétent, au visage juvénile, souriant, cheveux gominés et qui enregistre ses réflexions pour les envoyer à Diane, sa secrétaire. Il mène son enquête selon son intuition et les principes de la philosophie tibétaine. Le shérif Truman et lui deviendront rapidement amis et mèneront ensemble l’enquête. Mais ils ne seront pas les seuls sur la piste du meurtrier : James Hurley (le petit ami de Laura Palmer) et Donna Hayward (sa meilleure amie) rechercheront aussi l’assassin. Ils seront aidés par Madeleine, la cousine de la victime (et par ailleurs son sosie parfait). Audrey Horne, elle aussi, investiguera sur le crime, mais plutôt pour en savoir plus sur les agissements et l’implication de son père, Benjamin Horne.

Autour de cette histoire centrale graviteront rapidement d’autres intrigues et d’autres personnages. Les amours contrariées de Norma Jennings et Ed Hurley, les intrigues immobilières des familles Packard (Catherine, Pete et Thomas Eckardt) et des Horne (Benjamin et Jerry), le couple de Bobby Briggs et Shelly Johnson, le trafic de drogue de Leo Johnson, Mike et Bobby Briggs, la vie de Lucy Moran et d’Andy Brennan, sans compter les multiples routes que l’on croise : celle des Hayward, du docteur Jacoby, du major Briggs (qui n’a rien à envier à Mulder et Scully), de la "femme à la bûche", d’Albert Rosenfield, Dennis/Denise Bryson (incarné par David Duchovny) et Gordon Cole (interprété par David Lynch lui-même), notamment !!!

Les fils se nouent, se dénouent et s’enchevêtrent dans quelques lieux emblématiques : l’hôtel du Grand Nord, le Jack N’a Qu’un Oeil, le Double R, le commissariat, la caverne du hibou, les cabanes de la Dame à la bûche et des Renault, mais surtout la forêt et les loges. Ces dernières sont deux : la White Lodge et la Black Lodge. Ce sont les sièges du bien et du mal, deux endroits mythiques par excellence.

Il est très difficile d’isoler l’un ou l’autre récit tellement ils sont entrelacés. Ils s’emboîtent à tel point qu’ils ne conduisent jamais à une solution, mais plutôt à un nouvel embranchement. Non seulement chaque personnage a un secret à cacher, mais, en plus, le fantastique et l’irrationnel viennent se mêler aux faits. Tout cela fait de Twin Peaks un monde de l’inquiétante étrangeté (formule de Freud).

Finalement, David Lynch parvient à terminer la série en beauté. Il nous sert un ultime cliffhanger complètement insoutenable (et qu’on devra pourtant avaler). Il dynamise l’ensemble des trames narratives et nous ramène au point de départ. Autant dire que la frustration est énorme !

Twin Peaks : la structure

Une campagne de pub exceptionnelle a précédé Twin Peaks sur les écrans. Le 8 avril 1990 à 21h00, tous les Américains sont devant leur téléviseur pour ne pas louper la réponse à la question du moment : "Qui a tué Laura Palmer ?". Les autres chaînes ont d’ailleurs réagit en y répondant à leur manière : "Qui s’en soucie ?"

Twin Peaks est une série construite en deux époques. La première saison (pilote et 7 épisodes) se termine sur un cliffhanger insoutenable : Audrey Horne se trouve en fâcheuse posture au Jack N’a Qu’un Oeil (la maison close du coin) et une silhouette tire sur Dale Cooper. Pour maintenir les spectateurs en haleine, une nouvelle campagne promotionnelle est lancée pendant l’été et la première saison est rediffusée. Ainsi l’audimat est toujours aussi conséquent à l’automne suivant. Les 9 premiers épisodes de la deuxième saison rapportent la fin de l’enquête sur le meurtre de Laura Palmer.

David Lynch et Mark Frost auraient probablement préféré complexifier leur scénario sans dévoiler l’assassin, mais la chaîne en a décidé autrement. Mark Frost, lui-même, a annoncé que leur objectif était de développer le monde de Twin Peaks à l’infini. La quête de l’assassin n’étant qu’un prétexte mobilisant un nombre important de personnages et les entraînant dans un mouvement perpétuel. Mouvement perpétuel que symbolisent les plans sur la chute d’eau, sur le feu tricolore ou la lune qui sont repris tout au long de la série sans changer d’un iota (et donc qui sont éternels !).

Un autre élément produit cet effet d’éternité. Chaque épisode se déroule en une seule journée et le suivant commence le jour d’après (sauf entre les seizième et dix-septième épisodes où passent trois jours, ce qui marque la rupture entre le premier et le deuxième cycle). Les événements racontés dans Twin Peaks se déroulent dans un monde dont le rythme temporel est suspendu par rapport au nôtre. La ville semble, en effet, coincée dans le temps. Plus la série avance, plus Twin Peaks s’éloigne du monde réel. Selon les calculs, Cooper aurait fêté le Noël 1989 au trois centième épisode qui aurait été diffusé en 2001.

La série débarque en France sur la 5 en avril 1991. Malheureusement, la chaîne la programme le lundi face à des émissions de variétés très populaires. De plus, elle diffuse les épisodes par deux, ce qui impose au spectateur une concentration importante. L’audimat ne suit pas. Il faudra attendre 1994, et Canal Jimmy, pour que les français puissent suivre enfin un Twin Peaks fidèle à l’original.

Twin Peaks, une série pas comme les autres

Quand on est fan de séries (je veux dire de choses bien faites, même si on peut parfois s’arrêter à du plus léger), on ressent un réel choc quand on aborde Twin Peaks pour la première fois. Choc devant une oeuvre aussi grande. Comme la Chanson de Roland a été la première et seule véritable chanson de geste, Twin Peaks semble devoir rester la seule série de son genre. Quel genre ? Bonne question.

Martin Winckler, auteur de l’article Twin Peaks dans le livre Les Grandes Séries Américaines De 1970 A Nos Jours [1], dit que c’est une série onirico-policière tout à fait inclassable. Il qualifie également Twin Peaks de "véritable OTNI : objet télévisuel non identifié". En France, la série a été classée dans la catégorie "policier". Les Américains sont restés plus prudents. Les publicités de lancement spécifiaient qu’il s’agissait d’une nouvelle race de soap. Un très bon réflexe. Il est vrai qu’au niveau de l’intrigue, Twin Peaks s’apparente au soap opera : chaque personnage a ses secrets, ils sont très stéréotypés (un homme d’affaire, des adolescents, une femme fatale,...). Mais la surabondance des secrets donne justement son cachet à la série.

Dès le pilote, par exemple, le spectateur est confronté à six triangles amoureux différents ! Le traitement du stéréotype est lui aussi caractéristique. Les personnages sont très typés, mais chacun reçoit un signe "anormal". Ils sont tous atteints d’une manie ou d’une infirmité. Nadine est borgne, Gordon Cole est sourd, les cheveux de Leland Palmer blanchissent en une nuit, le frère d’Audrey est schizophrène, la mère de James est alcoolique, celle de Donna est en fauteuil roulant, Gérard est manchot, Cooper médite la tête en bas, idolâtre les beignets (un peu comme Homer Simpson) et le café, Sarah Palmer est quasiment folle, Jerry a un rapport fétichiste à la nourriture, la Red Room abrite un nain,... Notons bien que sans ce décalage et sans le description du quotidien par des détails terre à terre, Twin Peaks pourrait passer pour une oeuvre philosophique très lourde. C’est donc salutaire.

Sur le plan formel, Twin Peaks est également une oeuvre atypique. Il est vrai qu’elle entre dans le format habituel d’une heure découpée en quatre actes. Mais, à côté de cela, rien n’est "normal". La marque de fabrique la plus caractéristique est la lenteur. Un épisode de 60 minutes se découpe en général en 25 scènes. Twin Peaks n’a jamais dépassé les 18. C’est une série, ou du moins elle a été présentée comme telle, mais elle ressemble plutôt à un film extrêmement long découpé en épisodes. En effet, la plupart des séries développent en un épisode voire deux des histoires cohérentes. Même s’il existe des macroliens entre les différents épisodes, il est quand même possible d’en louper un de temps en temps. Chose impossible avec Twin Peaks ! La masse d’informations perdues serait trop conséquente.

Twin Peaks ne s’apparente pas seulement au film par cette intrigue homogène, mais aussi par la technique de tournage. Il n’est pas rare de croiser l’un ou l’autre plan "cinématographique" dans cette série. Par exemple, un gros plan sur de la vaisselle, un travelling arrière sur un trou du plafond, un fondu enchaîné artistique,... Le générique lui-même illustre bien ce propos. Il est on ne peut plus différent des génériques d’autres séries. Différents plans se succèdent : un oiseau sur une branche, une cheminée d’usine, des machines au travail, une route de montagne, une chute d’eau, une rivière, et, surtout, une musique triste et envoûtante. On est loin de l’album des personnages, du rythme effréné de Sauvé Par Le Gong ou Beverly Hills 90210 !

Beaucoup d’éléments font que Twin Peaks est une oeuvre atypique. Cela est dû en grande partie aux personnalités qui l’ont imaginé. David Lynch à lui tout seul est une pointure. Son univers n’a pas fini de nous surprendre ! Pour la série, il s’est associé avec Mark Frost (un des scénaristes de Hill Street Blues/Capitaine Furillo). Ils ont d’abord travaillé sur plusieurs projets : Goddess (un film sur les dernières semaines de la vie de Marylin Monroe), One Saliva Bubble (l’histoire d’un nain qui voyage grâce à l’électricité) et The Lemurian (une histoire d’extraterrestres infiltrés dans la société américaine). Ils ont tous capoté. "Puis nous avons réfléchi à ce projet de mélanger une enquête policière et un soap opera". Le scénario s’est alors construit. Il s’est aussi complexifié.

Au départ, on suit le meurtre de Laura Palmer, on termine avec des intrigues multiples d’amour, d’argent et de crimes. Les premiers épisodes développent la recherche du meurtrier. Dès le seizième, quand son identité est connue, le passé de Dale Cooper (c’est à dire une histoire d’amour avec Caroline Earle et ses relations avec Windom Earle son ex-coéquipier) prend le relais. Cette deuxième saison a paru moins bonne aux spectateurs. A cause d’une diffusion de plus en plus tardive et de moins en moins régulière (notamment à cause de la Guerre du Golfe), l’audimat a baissé. Pourtant, l’important n’est finalement pas de connaître le fin mot de l’assassinat de Laura Palmer (fin mot que nous n’aurons jamais d’ailleurs), mais d’assister au développement de l’univers de Twin Peaks.

Un univers fantastique, irrationnel, angoissant, délirant, mais toujours avec énormément d’humour. A ce point de vue, la série ne décevra jamais. Les auteurs ont joué jusqu’au bout la carte du mystère et de l’humour. Ils ne nous ont épargné aucun rebondissement. Ils ont entremêlé les histoires, les thèmes. Twin Peaks est une oeuvre de chef ! Twin Peaks met en scène la face cachée de l’humanité. Derrière une ville exemplaire, une fille exemplaire, des gens normaux, se cachent les pires dépravations. Le mal est partout. A Twin Peaks, rien n’est prévisible et tout bascule. C’est ça le message de la série, message qui dépasse largement le nom du meurtrier de Laura.

Happiness de Venus

[imrallion]l
Vidéo envoyée par Imrallion

Encore un clip de Venus, un très bon groupe qu'il est bien ;)

samedi 14 juin 2008

De la dite incompétence des travailleurs sociaux

Un début d'article de Jean-Pierre Leblanc, psychologue et psychanalyste sur le site d'oedipe.org, pour la suite, cliquez sur le titre ;)

Un soupçon…

Depuis quelques temps, des affaires graves d'abus sexuels commis sur des enfants, conduisent certains à s'interroger sur l'efficacité des mesures médico-sociales et éducatives articulées à la protection de l'enfance. On peut en venir ainsi à douter de la compétence, voire de l'utilité des travailleurs sociaux qui conduisent ces mesures, comme cela transpire parfois dans certains articles de presse. C'est ce qui s'est passé à Angers, lors du démantèlement du « réseau de pédophilie », quand on a découvert que des enfants ont continué d'y être abusés sexuellement, alors qu'ils bénéficiaient de ces mesures éducatives de protection.

Il ne viendrait à l'idée de personne de jeter le discrédit sur la médecine toute entière parce qu'elle reste impuissante face à certaines pathologies. Il ne viendrait à l'idée de personne non plus, de douter encore de cette médecine dans son essence même, lorsqu'un événement catastrophique se produit sur le plan sanitaire (épidémie, épizootie etc.). C'est pourtant ce qui arrive de temps à autres au sujet du travail social, lorsque certains événements graves font douter de ce qu'on voudrait être son aptitude à les contrôler.

On peut considérer qu'il ne s'agit pas là d'une manifestation de l'ignorance relative à un simple manque d'information. Si c'était le cas, elle serait moins massive et surtout moins passionnée, et ceux qui soupçonnent les travailleurs sociaux d'inutilité ou d'incompétence auraient peut être pris un peu plus les moyens de mieux s'informer. De même, ceux-ci, parce que c'est leur intérêt, auraient sans doute tenté de trouver les moyens de mieux faire connaître les ressorts de leur travail.

De ce point de vue, ce qui est arrivé à Angers a un impact particulier : on y rencontre une abjection qui dévoile ce que l'humanité peut receler de monstrueux. Cela conduit alors à exiger de la part des intervenants sociaux censés protéger et prévenir, une vigilance qu'on voudrait sans défaut pour que ne se produisent plus de tels abus, d'autant plus inacceptables que ce sont des enfants qui en sont victimes.

Parce qu'il s'y indique de façon plus aiguë qu'à l'habitude, le rapport singulier que le public entretient généralement avec le travail social, on peut s'arrêter à cette occasion sur une chose : la manière aussi légitime que bruyante avec laquelle ces affaires, telle celle d'Angers, sont mises sur la scène médiatique, n'a d'égal que le silence maintenu sur ces milliers de situations de danger avéré auxquelles ont à faire les travailleurs sociaux. Nous n'en entendons pas parler parce qu'elles sont traitées certes, et parce que dans la plupart des cas les problèmes ont pu être identifiés et les enfants protégés. Cela suffit-il pour autant à expliquer le silence et la réserve qui caractérisent habituellement l'attitude du public et des médias sur le travail social ?

dimanche 8 juin 2008

House m.D.


Voilà une série qu'elle est rigolote :) . Bon, on ne comprends pas plus la médecine ou les maladies rares qui ne sont qu'un prétexte à des relations humaines des plus intéressante. D'ailleurs il y a souvent des incohérences diagnostics mais comme je l'ai écrit, là ne réside pas l'intérêt de la série... En revanche je n'ai pas compris la manière dont la série est vendu par la télévision que je n'ai pas (pratique les coffrets DVD), Dr House, l'homme que l'on est supposé aimer détester ... Alors qu'il est tout à fait normal comme garçon, bon il aime torturer ses patients mais c'est un médecin, c'est son boulot, et évidemment il n'est pas psychologue pour deux sous, disons qu'en tant que personnage de fiction il a la liberté d'envoyer paître tout le monde, mais au fond il en a un bon, parce que malgré toute ses qualitées c'est encore une série américaine, donc forcément... Mais j'aime beaucoup

Un peu de sérieux ça remet dans le bain : 2002-2

COMMENTAIRES SUR LA LOI 2002-2

jeudi 25 mai 2006.
La loi 2002 dite « de rénovation sociale » a beaucoup d’avantages.Faut-il pour autant souscrire à tous les articles de cette loi, et surtout à ce qui en est fait par décrets, et ordonnances d’application ? Petite lecture expliquée.

COMMENTAIRES SUR LA LOI 2002-2 ses mérites et ses zones d’ombre. La loi 2002 dite « de rénovation sociale » a beaucoup d’avantages. Nul ne saurait s’élever contre sa vocation à faire de chacun un citoyen respecté dans sa vie personnelle, sa santé, et qu’un pouvoir médical, parfois imbu de son savoir, a pu écarter de sa propre destinée. Notamment, dans les établissements médico-sociaux, après les affaires de l’Yonne et celles,révélées ici ou là de maltraitance ou de violence sexuelle sur les enfants, personnes âgées ou handicapées qui leur sont confiées, une plus grande vigilance des autorités de tutelle, un droit de regard conféré aux intéressés et/ou leur famille sur le fonctionnement et sur les dossiers les concernant ne peuvent qu’être salués. Faut-il pour autant souscrire à tous les articles de cette loi, et surtout à ce qui en est fait par décrets, et ordonnances d’application ? Il y a l’esprit de la loi mais c’est la lettre de ces textes qui la mettra en pratique. Ce sont donc ceux-là qui représentent la réalité de ce qui nous sera applicable à tous, consultants et consultés. Il y a donc le « bon » de ces mesures, mais aussi, plus discret, un « mauvais » ou un « dangereux » qu’il est nécessaire de connaître. Sans envoyer à la corbeille ce qui est un droit incontestable, regardons ce qui se met en place, parallèlement, et ce qu’impliquent certaines dispositions... À quel prix, parfois, ce droit, cette vigilance sont reconnus, c’est ce que nous nous proposons d’aller voir. Les dispositions concernant le respect de la personne ne sont en rien contestables, il est question d’éthique, de déontologie, de respect de la personne et de confidentialité. Le seul point qui risque de faire problème concernera le libre accès aux informations, non que celles-ci aient vocation à rester du domaine réservé de l’institution, mais leur communication, dans le cadre des consultations pour enfants posent la question de ce qui peut être communicable aux détenteurs de l’autorité parentale dans le respect de la personne de l’enfant, et la préservation des relations entre celui-ci et ses parents. La question n’est pas vraiment réglée,si tant est qu’elle doive l’être administrativement. Par contre, lorsque nous arrivons à la rédaction de l’article L311-4 (article 8 de la présente loi) du code de l’Action sociale et des familles, nous lisons : « Art. L. 311-4. - Afin de garantir l’exercice effectif des droits mentionnés à l’article L. 311-3 et notamment de prévenir tout risque de maltraitance, lors de son accueil dans un établissement ou dans un service social ou médico-social, il est remis à la personne ou à son représentant légal un livret d’accueil auquel sont annexés « a) Une charte des droits et libertés de la personne accueillie, arrêtée par les ministres compétents après consultation de la section sociale du Comité national de l’organisation sanitaire et sociale mentionné à l’article L. 6121-9 du code de la santé publique ; « b) Le règlement de fonctionnement défini à l’article L. 311-7. « Un contrat de séjour est conclu ou un document individuel de prise en charge est élaboré avec la participation de la personne accueillie ou de son représentant légal. Ce contrat ou document définit les objectifs et la nature de la prise en charge ou de l’accompagnement dans le respect des principes déontologiques et éthiques, des recommandations de bonnes pratiques professionnelles et du projet d’établissement. Il détaille la liste et la nature des prestations offertes ainsi que leur coût prévisionnel. « Le contenu minimal du contrat de séjour ou du document individuel de prise en charge est fixé par voie réglementaire selon les catégories d’établissements et de personnes accueillies. » La définition des « objectifs » est une demande récurrente actuelle. Ceux-ci, nous allons le voir renvoient essentiellement à des préoccupations comptables. Mais que sont les objectifs thérapeutiques, sinon ceux évidents qui incombent par essence et déontologie aux divers intervenants, à savoir une amélioration -subjective !- de l’état de la personne ? Peut-on, dans nos pratiques, et particulièrement en ce qui concerne les enfants, par définition en évolution,définir a priori des objectifs ? C’est souvent au décours d’un traitement, quel qu’il soit, qu’une souffrance, qu’une difficulté non évoquée jusque-là se fait jour, c’est souvent au-delà du symptôme présenté qu’un travail va se faire. Comment prendre cela en compte s’il faut d’abord définir des objectifs ? Enfermer l’humain dans des objectifs, et non des projets, des aspirations, des désirs, c’est le réifier, c’est... l’objectiver, lui ôter tout ce qui fait la complexité du psychisme Par ailleurs, si nous ne pouvons que souscrire à l’attendu concernant la prévention du risque de maltraitance, il convient de se demander en quoi la réglementation de « bonnes pratiques » peut y pourvoir. Certes, il peut s’agir dans l’esprit du législateur d’éviter les pratiques maltraitantes, les déviances sectaires ou perverses éventuelles. C’est précisément ce qui est de l’ordre de la déontologie et de l’éthique. Toute dérive est à confronter à ces principes. Mais il s’agit ici de « recommandations de bonnes pratiques » dont on va voir qu’elles impliquent une directive sur les modes d’actions, une orientation des abords thérapeutiques. Il y a des gens peu scrupuleux dans toutes les professions et toutes les écoles théoriques, par contre on ne peut a priori pas supposer qu’un abord, celui de la psychanalyse ou des approches s’y référant, suppose davantage de dérive. Or, il est avéré (Cf. l’enquête INSERM) que ces bonnes pratiques recommandées écartent délibérément cet abord pour privilégier les approches cognitivo-comportementalistes, dont on sait surtout qu’elles sont plus rapides, donc moins coûteuses, avec des effets plus immédiats par disparition du symptôme, sans préjuger de sa réapparition sous une autre forme, et surtout sans préjuger de l’amélioration à long terme. Ces approches, quel que soit leur intérêt, pour certains troubles, ne sont pas nécessairement ce que le sujet qui consulte peut attendre. Or il doit avoir la liberté de choix. C’est là aussi son droit. Les « bonnes pratiques », en fait, ne sont plus des pratiques « bonnes » pour l’ « usager », mais des pratiques prétendues efficaces, et devenues « bonnes » ssentiellement sur le plan gestionnaire et comptable. Passons maintenant à l’article 12 de la loi, reprenant la rédaction de l’article L 311-8 du code de l’action sociale et des familles « Art. L. 311-8. - Pour chaque établissement ou service social ou médico-social, il est élaboré un projet d’établissement ou de service, qui définit ses objectifs, notamment en matière de coordination, de coopération et d’évaluation des activités et de la qualité des prestations, ainsi que ses modalités d’organisation et de fonctionnement. Ce projet est établi pour une durée maximale de cinq ans après consultation du conseil de la vie sociale ou, le cas échéant, après mise en oeuvre d’une autre forme de participation. » Encore une fois, il n’est pas question de nier l’intérêt de l’évaluation, la nécessité de penser en termes de qualité (d’accueil, de moyens mis en oeuvre...), mais il conviendra d’examiner ce que les textes d’application vont introduire sous ces termes d’évaluation, de qualité...Alors que cette évaluation ne vaudra que pour cinq années (voire moins comme l’indique l’ANAES) Poursuivons notre lecture de la loi. L’article 15 énumère ce qui est reconnu comme établissement ou service médico-social. Lisez attentivement cette liste et repérez où se situent les CMPP ... « 1° Les établissements ou services prenant en charge habituellement, y compris au titre de la prévention, des mineurs et des majeurs de moins de vingt et un ans relevant de l’article L. 222-51 ; « 2° Les établissements ou services d’enseignement et d’éducation spéciale qui assurent, à titre principal, une éducation adaptée et un accompagnement social ou médico-social aux mineurs ou jeunes adultes handicapés ou présentant des difficultés d’adaptation ; « 3° Les centres d’action médico-sociale précoce mentionnés à l’article L. 2132-4 du code de la santé publique ; « 4° Les établissements ou services mettant en oeuvre les mesures éducatives ordonnées par l’autorité judiciaire en application de l’ordonnance n° 45-174 du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante ou des articles 375 à 375-8 du code civil ou concernant des majeurs de moins de vingt et un ans ; « 5° Les établissements ou services : « a) D’aide par le travail, à l’exception des structures conventionnées pour les activités visées à l’article L. 322-4-16 du code du travail et des ateliers protégés définis aux articles L. 323-30 et suivants du même code ; « b) De réadaptation, de préorientation et de rééducation professionnelle mentionnés à l’article L. 323-15 du code du travail ; « 6° Les établissements et les services qui accueillent des personnes âgées ou qui leur apportent à domicile une assistance dans les actes quotidiens de la vie, des prestations de soins ou une aide à l’insertion sociale ; « 7° Les établissements et les services, y compris les foyers d’accueil médicalisé, qui accueillent des personnes adultes handicapées, quel que soit leur degré de handicap ou leur âge, ou des personnes atteintes de pathologies chroniques, qui leur apportent à domicile une assistance dans les actes quotidiens de la vie, des prestations de soins ou une aide à l’insertion sociale ou bien qui leur assurent un accompagnement médico-social en milieu ouvert ; 1 précisions sur cet article : « Sont pris en charge par le service de l’aide sociale à l’enfance sur décision du président du conseil général : 1º Les mineurs qui ne peuvent provisoirement être maintenus dans leur milieu de vie habituel ; 2º Les pupilles de l’État remis aux services dans les conditions prévues aux articles L. 224-4, L. 224-5, L. 224-6 et L. 224-8 ; 3º Les mineurs confiés au service en application du 4º de l’article 375-3 du code civil, des articles 375-5, 377, 377-1, 380,433 du même code ou du 4º de l’article 10 et du 4º de l’article 15 de l’ordonnance nº 45-174 du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante ; 4º Les femmes enceintes et les mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans qui ont besoin d’un soutien matériel et psychologique. Peuvent être également pris en charge à titre temporaire par le service chargé de l’aide sociale à l’enfance les mineurs émancipés et les majeurs âgés de moins de vingt et un ans qui éprouvent des difficultés d’insertion sociale faute de ressources ou d’un soutien familial suffisants. (source : Légifrance)] « 8° Les établissements ou services comportant ou non un hébergement, assurant l’accueil,notamment dans les situations d’urgence, le soutien ou l’accompagnement social, l’adaptation à la vie active ou l’insertion sociale et professionnelle des personnes ou des familles en difficulté ou en situation de détresse ; « 9° Les établissements ou services qui assurent l’accueil et l’accompagnement de personnes confrontées à des difficultés spécifiques en vue de favoriser l’adaptation à la vie active et l’aide à l’insertion sociale et professionnelle ou d’assurer des prestations de soins et de suivi médical, dont les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie et les appartements de coordination thérapeutique ; « 10° Les foyers de jeunes travailleurs qui relèvent des dispositions des articles L. 351-2 et L. 353-2 du code de la construction et de l’habitation ; « 11° Les établissements ou services, dénommés selon les cas centres de ressources, centres d’information et de coordination ou centres prestataires de services de proximité, mettant en oeuvre des actions de dépistage, d’aide, de soutien, de formation ou d’information, de conseil, d’expertise ou de coordination au bénéfice d’usagers, ou d’autres établissements et services ; « 12° Les établissements ou services à caractère expérimental. » Si les CAMSP sont bien répertoriés en tant que tels, les CMPP semblent ignorés. Les décrets, remédieront à cette omission. Par contre, il est bien question de « centre de ressources », en tant que « prestataires de services », voués à l’information et à la coordination, étape supplémentaire à franchir pour le « bénéfice » des « usagers », qui pourront avoir, d’une part des « actions de dépistage », d’autre part des actions « d’aide, de soutien (...) de conseil, ... » Dans le premier cas, l’on peut, à la lumière de ce qui est dit par ailleurs sur les fameuses « bonnes pratiques », penser que ces centres seraient en mesure d’orienter les « usagers » vers tels ou tels praticiens, en fonction du trouble constaté, au regard d’une « expertise » qui, telle celle de l’INSERM, dirait quel est le meilleur traitement à appliquer à tel diagnostic, oubliant au passage, nous l’avons vu, le sujet porteur de ce diagnostic, et le respect de son libre choix. Notons d’ailleurs que ces centres deviendraient juges et parties, puisqu’ils auraient aussi fonction d’expertise. Dans le second cas, nous voyons se dessiner la dichotomie mise en exergue par le rapport CLERY-MELIN, entre le conseil et le soin, renvoyant le second au médical, et laissant le premier aux acteurs para-médicaux ou aux médecins généralistes....S’il est vrai que ce rapport est écarté, il revient par la fenêtre. Rappelons par exemple ce que ce texte affirme au sujet des psychothérapies qui sont : « des actes de soin, qui utilisent des mécanismes psychologiques suivant des techniques standardisées, appuyées sur des bases scientifiques structurées dans le temps, et permettant d’obtenir des résultats » Du reste, cela fait également écho à cette non moins fameuse législation sur les psychothérapies, dont le dernier avatar vient d’être voté au Sénat, au début juillet 2004, et qui crée mutatis mutandis un nouveau statut de psychothérapeutes... Nul doute que les recommandations de bonnes pratiques pourront leur être appliquées, et l’on sait ce qui, pour nos « experts », est à la fois rentable, efficace, avec des méthodes standardisées : S’il n’y a pas suffisamment de psychiatres et de psychologues -évidemment on ne peut mentionner les psychanalystes !- pour obtempérer, l’on trouvera bien des psychothérapeutes dûment répertoriés, pour pratiquer les thérapies cognitivocomportementalistes bénies des experts. L’article suivant, 16 reprenant l’art L312-2, évoque ce qui ne devrait souffrir aucune contestation, il est normal, voire souhaitable que les établissements soient contrôlés et rendent compte auprès des instances représentant l’état et ses citoyens. Et pourtant... « Art. L. 312-2. - Il est créé un Conseil supérieur des établissements et services sociaux et médicosociaux, compétent pour donner un avis sur les problèmes généraux relatifs à l’organisation de ce secteur, notamment sur les questions concernant le fonctionnement administratif, financier et médical des établissements et services sociaux et médico-sociaux. « Il est composé de parlementaires, de représentants de l’État, des organismes de sécurité sociale et des collectivités territoriales intéressées, des personnes morales gestionnaires d’établissements et de services sociaux et médico-sociaux, des personnels, des usagers et de personnalités qualifiées. Il est présidé par un parlementaire. « Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret en Conseil d’État. » S’il est bien fait mention des personnels au sein de ce Conseil, la part faite au médical et au thérapeutique au sens large semble quelque peu réduite au regard de celle laissée aux gestionnaires. Or il est bien question, à côté de l’administratif et du financier, des questions médicales. Nous verrons tout à l’heure qui prendra place dans ce Conseil... L’article 18, pour sa part, traite des adaptations et adéquations entre la population, ses besoins et l’offre du secteur. Bien, cela paraît logique et cohérent. Mais dans ce contexte il est clairement notifié que peut être envisagée la suppression de services non adaptés, et pas seulement leur transformation : « Un document annexé aux schémas définis au présent article peut préciser, pour leur période de validité, la programmation pluriannuelle des établissements et services sociaux et médico-sociaux qu’il serait nécessaire de créer, de transformer ou de supprimer afin de satisfaire les perspectives et objectifs définis au 3°. » Dans le contexte actuel de gestion essentiellement comptable, comment sera décidée une suppression d’établissement, que seront les « objectifs » retenus ? S’il ne s’agit pas d’une menace immédiate, il convient d’en garder la mention à l’esprit, alors que les perspectives d’avenir se comptent par période de cinq ans, scandées par des évaluations « qualité », des expertises sur la base d’indicateurs comptables et de bonnes pratiques observées ou non... Ces évaluations sont ainsi définies dans l’article 22 : « L’article L. 312-8 du code de l’action sociale et des familles est ainsi rédigé : « Art. L. 312-8. - Les établissements et services mentionnés à l’article L. 312-1 procèdent à l’évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent, au regard notamment de procédures, de références et de recommandations de bonnes pratiques professionnelles validées ou, en cas de carence, élaborées, selon les catégories d’établissements ou de services, par un Conseil national de l’évaluation sociale et médico-sociale, placé auprès du ministre chargé de l’action sociale. Les résultats de l’évaluation sont communiqués tous les cinq ans à l’autorité ayant délivré l’autorisation. « Les établissements et services font procéder à l’évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent par un organisme extérieur. Les organismes habilités à y procéder doivent respecter un cahier des charges fixé par décret. La liste de ces organismes est établie par arrêté du ministre chargé de l’action sociale, après avis du Conseil national de l’évaluation sociale et médicosociale. Les résultats de cette évaluation sont également communiqués à l’autorité ayant délivré l’autorisation. « Elle doit être effectuée au cours des sept années suivant l’autorisation ou son renouvellement et au moins deux ans avant la date de celui-ci. » Il nous faudrait revenir sur cet article à propos d’autres textes précisant justement le cadre et les organismes d’évaluation. Dans le principe, pas d’objection, mais dans le détail, le souci de protection des « usagers » passe par le risque de mise en coupe réglée des pratiques professionnelles, tant du point de vue théorique que déontologique, mais aussi sur le plan économique. L’évaluation sera donc confiée à un « Conseil national de l’évaluation sociale et médicosociale ». Celui-ci est notamment chargé « d’élaborer (...) et de diffuser les outils et instruments formalisant les procédures, références et recommandations de bonnes pratiques professionnelles applicables aux différentes catégories d’établissements et de services... ». Il sera composé de 56 membres, dont cinq représenteront les personnels, auxquels s’ajoutent quatre directeurs d’établissement « particulièrement qualifiés dans le domaine de l’évaluation ». Ils siègeront auprès de douze représentants des usagers, les autres étant des représentants de l’État, des collectivités locales et des organismes de protection sociale, et des « personnalités qualifiées dans le domaine de la qualité et de l’évaluation des pratiques sociales et médico-sociales ». (article 2 du décret n°2003-1134 du 26/11/2003) En résumé, l’agrément, dont il n’est pas discutable qu’il soit réglementé, pourrait avec l’application stricte de cette loi et des textes afférents, imposer un mode de fonctionnement essentiellement déterminé par des critères de gestion comptable, et pour ce qui resterait du thérapeutique, par des « bonnes pratiques » imposées, conçues d’ailleurs en vertu de leur prétendue efficacité en terme de résultats au moindre coût. Pour conclure... S’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain en rejetant purement et simplement cette loi, il faut veiller à ne pas accepter, au prétexte de ses bénéfices, les atteintes évidentes à notre éthique et à notre déontologie, la remise en cause du libre choix du patient. Que vaut pour ce dernier la possibilité d’accéder à son dossier, s’il lui faut multiplier les démarches -voir le centre de ressources- donc dire et redire sa souffrance, voire la justifier, et accepter un type de thérapeutique déterminé par un « expert » en fonction du seul critère nosographique établi et requis -mais contesté- qui ne prendrait pas en compte ce qui fait précisément l’humain, le sujet, son histoire, sa réalité présente et sa subjectivité ?

Patricia VIOLLETTE Psychologue

Monkey Island

Voilà un jeu qu'il était bien. Il me semble premier dans son genre où l'on ne meure jamais, un humour décalé ... Je m'y suis replongé il y a quelques jour avec le troisième épisode de la série, au graphisme beaucoup plus disneyen, mais toujours aussi loufoque. Evidemment je regrette un peu le graphisme ancien comme n'importe quel trentenaire nostalgisant mais ça reste Guybrush Threepwood :).

dimanche 1 juin 2008

Bitmap Brother :)

amiga Xenon 2 Intro - megablast
Vidéo envoyée par kheopsfr

Encore des souvenirs