samedi 29 mars 2008

Photo mystère...


Mais qu'est-ce donc que ceci ? Ze Death Star ? Que nenni

vendredi 28 mars 2008

Emilie Simon - Flowers

Emilie Simon - Flowers
Vidéo envoyée par Emilie-Simon

Emilie Simon - Flowers
Dance - (C) 2003 Barclay
Universal Music Division Barclay
Voilà un clip jolie que je trouve très beau :)

jeudi 27 mars 2008

Balkatruc est un con ? Non juste un élu...

yes men VS Balkany par lelabtv
Vidéo envoyée par lelabtv

"J'ai trouvé amusant de mettre en parallèle à la video d'à coté, l'avis éclairé et pertinent d'un de nos plus grands homme politique. Mr Balkany, maire UMP de Levalois Perret, et grand ami de notre président.
C'est grâce à de tels hommes que nos institutions restent des modèles dans le monde entier et que la misère n'existe pas en France...
Votez pour eux."

M.Kassovitz



Sinon c'est encore un coup des Yes-men, c'est sidérant et ça me sidère, donc jusque là tout va bien, sauf que ce type a des responsabilités comme on dit. Enfin on apprend qu'il n'y a pas de pauvre en France, et que les quelques misérables le sont volontairement. Ça m'énerve alors que je voulais poster un truc drôle...Zen...

lundi 24 mars 2008

Atlantis







Voilà, un livre que j'ai lu hier.
Etrange croisement entre archéologie sous-marine et James Bond, le tout illustré par de nombreux modes d'emplois. C'est récréatif, parfois un peu lourd dans le didactique mais sympa de se replonger dans l'Atlantis de ma jeunesse (clin d'yeux).

Bref, l'auteur est universitaire et archéologue, à Cambridge, les héros sont tous d'anciens marines ou des service spéciaux, mais aussi scientifiques reconnus et plein de subventions. C'est le côté peu crédible. Mais l'idée de l'Atlantide comme cité néolithique (donc préminoenne) en Mer Noire est plus crédible, même séduisante en fait et je reviendrais dessus un jour où j'aurais du temps.
C'est en poche, c'est amusant, on apprend des choses et on oublie des trucs, plein d'actions et dans un décor de rêve, ça fera certainement un film sympa si un jour des gens l'adaptent. En revanche j'ai aussi vu hier "la dernière Légion" qui est une horrible adaptation d'un livre de Valerio Manfredi, lui aussi archéologue mais diplômé de lettre classique. Enfin sans doute que le film est pas mal pour qui n'aurait pas lu le livre, ou ne connaitrait pas l'Histoire, comme à chaque fois... je ne sais.


Les Hommes Volants (ouverture)

Les Hommes Volants (ouverture)
Vidéo envoyée par edech

Une pointe de nostalgie...

Les Hommes Volants (ouverture) - France - Antenne 2 - 1979
Auteur Jean-Michel Folon
Musiques Michel Colombier

http://www.folon-art.com
http://www.michelcolombier.com

Cette séquence est en réalité l'indicatif d'ouverture des programmes d'Antenne2, répondant ainsi aux spectaculaires logos de TF1 qui s'emboitaient dans le ciel... En 1978, Antenne2 utilise un indicatif trés psychédélique (généré sur ordinateur dont le résultat était proche de ce que proposait le générique de Zeltron !) mais la deuxième chaîne veut faire rêver ses téléspectateurs. Voler, c’est le grand rêve de l’homme. Le thème est donné! Antenne2 engage l'artiste Folon qui anime ce poème à l'écran.


Il existe en réalité 2 petites histoires. La première (celle-ci) durait 1 min 30 et la seconde 1 min 10 . Les 2 formaient ainsi l'histoire complète. A noter qu'Antenne2 a fait appel plusieurs fois à la créativité de J.M Folon pour une séquence animée avec des livres et des valises qui s'envolent, mais également pour créer l'indicatif animé du JT d'Antenne2 dans les années 70 (celui avec le point d'interrogation).


Cette séquence a marqué beaucoup de personnes car il faut quand même avouer que ce petit dessin animé était terriblement sinistre. Les personnages sont inquiétants et la musique déprimante. Mais il y a une raison. Si ce titre est triste, c'est parce qu'il a été composé pour Emmanuel, le fils de Colombier décédé alors qu'il n'était qu'un nourrisson. Ce morceau de musique, intitulé "Emmanuel" est tiré de l'album "Wings" (1971). Mais il a été recrédité par Antenne2 par "Aube 1971" pour la vente du 45T en 1980.

jeudi 20 mars 2008

Bauhaus - The Passion Of Lovers

Cette version est récente (à leur reformation en 1998, en 1983 ils avaient clashés, et Peter Murphy ressortait régulièrement des alba ), le morceau étant à l'origine sur l'album "the Mask" sorti en 1981. Donc période post-punk et précurseur du rock gothique, Bauhaus était le groupe phare de la scène Batcave. Le groupe a une actualité encore plus actuelle puisque j'ai vu à la fnac un album, blanc comme un jeu de mot de scarabée, et tout nouveau. Alors évidemment comme c'est un groupe mythique il n'était pas en écoute dans le rayon ni sur les bornes à code-barre, et comme je ne suis pas un fanatique inconditionnel d'un quelconque groupe j'attends de l'écouter ailleurs...

fatigue...


Au beau milieu du fleuve, totalement irréfutables, deux énormes hippopotames ne laissaient paraître aux regards que les masses immobiles de leurs dos gris jaunâtres au cuir craquelé de boues éparses et d'algues mortes.
L'un des deux mastodontes émergea soudain des eaux sombres son incroyable trogne mafflue de cheval bouffi. Ses immenses naseaux sans fond se mirent à frémir et à recracher des trombes d'eau dans un éternuement obscène et fracassant. Puis il se mit à bailler. C'était un bâillement cérémonial, lent et majestueux, qui lui déchira la gueule en deux, aux limites de l'éclatement, en même temps qu'étincelait l'ivoire de sa bouche béante et que montait aux nues son beuglement sauvage. Presque aussitôt, le second hippopotame, sortit sa tête de l'eau en s'ébrouant frénétiquement. Puis les deux mastodontes se regardèrent longuement.
Alors, après avoir humé longuement de droite et de gauche l'air saturé de chaleur électrique, le premier hippopotame dit à l'autre :
"C'est marrant, je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'on est déjà jeudi".

Texte de Pierre Desproges – Vivons heureux en attendant la mort

mardi 18 mars 2008

Clip Plic Ploc, pas facile à prononcer ;)

Clip du spectacle "Plic Ploc" du Cirque Plume (2004)
Vidéo envoyée par CirquePlume

C'est juste j'aime beaucoup, et donc un lien : www.cirqueplume.com ou cliquez sur le titre (oui, ça fait bien clic sur clip plic ploc, c'est glop ;) !

lundi 17 mars 2008

Impudeur-coming out


Je me pensais plutôt pudique comme garçon, et puis finalement je me montre aussi nu sur ce blog que n'importe quelle bimbo siliconée. Ça fait sérieux...
Mais sur la pudeur c'est assez curieux. Une question d'éclairage pour certains, sa perte est la cause de la décadence du monde pour d'autre. Est-on réellement impudique lorsqu'on s'ouvre facilement aux autres ? Est-ce de l'impudeur que d'ouvrir son coeur ? (Non, c'est de la chirurgie et c'est dégueulasse). Ne pas entretenir le mystère est aussi une preuve d'honnêteté. Après rendre cette honnêteté intellectuelle publique c'est un peu de l'exhibitionnisme. Donc en fait, comme les poètes, je n'ai pas la pudeur de ma vie et l'exploite (Horreur ! Nietzsche sors de ce corps !!).
Bien entendu, je n'avais pas du tout pensé à ça en faisant ce blog, mais voilà, ce dimanche, pas si dominical que ça, j'ai eu plein de les commentaires sur ces pages. Des qui font réfléchir et issus d'une réflexion, ce dont je suis incapable en ce moment sauf si vous voulez parler de la pathogénécité de l'environnement familiale.

Renan Luce - La lettre

Voila, lui il fait court puisque ça doit être du tombage amoureux calibré pour la radio, et je reviendrais un jour la dessus (sur quoi ? le calibrage ? le tombage ? suspens... tu vois, j'apprends à tenir en haleine mon lectorat ;) ). Donc puisqu'il suffit d'une lettre je propose pour ma part le "i". Sinon une autre, enveloppée, avec un mot gentil, une photo dédicacée ou encore un pécari lyophilisé...

J’ai reçu une lettre
Il y a un mois peut être
Arrivée par erreur
Maladresse de facteur
Aspergée de parfum
Rouge à lèvre carmin
J’aurais dû cette lettre
Ne pas l'ouvrir peut être

Mais moi je suis un homme
Qui aime bien ce genre d'enjeu
Je veux bien qu'elle me nomme
Alphonse ou Fred c'est comme elle veut
C’est comme elle veut

Des jolies marguerites
Sur le haut de ses "i"
Des courbes manuscrites
Comme dans les abbayes
Quelques fautes d'orthographes
Une légère dyslexie
Et en guise de paraphe
Ta petite blonde sexy

Et moi je suis un homme
Qui aime bien ce genre de jeu
Je n'aime pas les nones
Et j'en suis tombé amoureux
Amoureux

Elle écrit que dimanche
Elle s'ra sur la falaise
Où je l'ai prise par les hanches
Et que dans l'hypothèse
Où je n’aurais pas le tact
D’assumer mes ébats
Elle choisira l’impact
30 mètres plus bas

Et moi je suis un homme
Qui aime bien ce genre d’enjeu
Je ne veux pas qu’elle s’assomme
Car j’en suis tombé amoureux
Amoureux

Grâce au cachet de la poste
D’une ville sur la manche
J’étais à l’avant poste
Au matin du dimanche
L’endroit était desert
Il faudra être patient
Des blondes suicidaires
Il n’y en a pas 100

Et moi je suis un homme
Qui aime bien ce genre d’enjeu
Je veux battre Newton
Car j’en suis tombé amoureux
Amoureux

Elle surplombait la Manche
Quand je l’ai reconnue
J’ai saisir par la manche
Ma petite ingénue
Qui ne l’était pas tant
Au regard du profil
Qu’un petit habitant
Lui faisait sous le nombril

Et moi je suis un homme
Qui aime bien ce genre d’enjeu
Je veux bien qu’il me nomme
(Papa)… S’il le veut

L'amour ordinairement virtuel

Un article de plus sur le sujet, tiré de là, allez donc y jeter un oeil ;) : http://souffledici.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/02/07/quand-l-amour-se-met-au-net.html

Séduction en lignes

Internet, paradis des timides ou paradis des séducteurs zappeurs ? L’art de la correspondance, le libertinage virtuel où l’on écrit de toute son âme et où tout semble flotter permet-il d’ancrer la rencontre dans une réalité ? La rencontre se réalise normalement grâce aux cinq sens. Or, la séduction sur le Net passe par l’écriture et ne peut transmettre la synesthésie du réel.

L’autre est abordé par l’usage des mots, par une passion partagée et non seulement par la simple apparence physique. L’inconnu(e) de l’autre côté de l’écran est toujours sublimé(e). Le corps est oublié et ouvre de ce fait tous les possibles, désinhibe toute forme d’expression intime. Les corps sont cependant aussi mobilisés dans l’échange virtuel. Les sensations liées au transport amoureux apparaissent chez les utilisateurs de sites de rencontre à travers notamment le fantasme.

Les utilisateurs compte en moyenne six rencontres réelles par année. Seules 5% de ces rencontres aboutissent à une union durable. Pourtant, une série de témoignages parlent de la réussite des rencontres via le Net, comme s’il suffisait désormais d’introduire des données, des critères dans un fichier, puis de sélectionner, trier, rationaliser. En un click, je dis oui, en un autre, je delete : voilà le phénomène social de zapping relationnel, de consommation de la rencontre. Malgré ce côté pragmatique des sites de rencontre, l’imprévu reste roi sur le Net comme dans tout jeu amoureux.

Les internautes publient leur disponibilité, déclarent haut et fort leur solitude afin de venir combler le vide. Chercher, séduire est mal perçu dans les lieux communs, comme si une étiquette était collée sur le visage du célibataire. La société contemporaine ouvre tous les possibles et simultanément exclut ceux qui n’arrivent pas à s’accommoder à ce semblant de liberté. Dans le monde virtuel des sites de rencontre, le célibataire ne se sent plus seul et chercher n’est plus connoté de manière négative. Le risque de jugement cependant persiste encore puisque le profil des utilisateurs est en ligne et par conséquent visible au public mais les contraintes temporelles, spatiales, sociales sont levées.

Simulation et dévoilement

De l’identité fragmentée postmoderne, nous accédons à l’identité cybernétique, simulée, jouée, sans cesse réinventée, imaginée. Le célibataire se sent seul, il se rend sur un site de rencontre, construit une image de soi, choisit un pseudo, confirme par la même que Je est un autre (Rimbaud). Il crée un profil, un masque avec des mots, des photos, échange des messages, utilise le chat, il tremble, chaque mot est un cadeau, puis une image se forme. Le dévoilement est un jeu théâtral subtil. Le Net est la scène, l’internaute le metteur en scène et l’acteur. On se raconte à travers le miroir de l’écran. Vient alors le téléphone, la voix qui nous surprend, qui nous interpelle, puis la rencontre réelle. L’écran s’efface et laisse place aux corps. Le confort, la sécurité de l’anonymat tombe alors, bouleversé par un visage, un regard, une expression.

Imaginez la rencontre sans le filet du Net… Ovide, dans l’Art d’aimer, précisait les lieux où il était plus facile, plus vraisemblable de rencontrer du monde, pour séduire, conquérir. Or, qui ose aujourd’hui aller dans un café au bord d’une plage, parler à Madame et la séduire tout en prenant le risque d’un refus en public ? Emmitouflé dans un fauteuil du salon, l’ordinateur sur les genoux, le célibataire est rassuré. Aucun doute, il est beaucoup plus aisé d’exercer son « art d’aimer » sur un lieu virtuel, de jouer avec les mots, de simuler… jusqu’à l’ancrage réel de la rencontre. A cet instant précis, l’écran aura permis à l’internaute de se penser lui-même et de se révéler à travers l’autre.

Et demain ?

Il y a dix ans, les sites de rencontre n’existaient pas. Et dans dix ans, à quelles mutations technologiques seront-ils soumis ? Aujourd’hui l’écriture est reine, elle cultive l’imaginaire, le rêve, qu’en sera-t-il dans le futur ? Les sites de rencontre voudront de plus en plus rattraper la réalité, s’y confondre en s’appuyant sur la synesthésie. L’écrit laissera complètement sa place à l’image, les blancs seront comblés, le simultané supplantera le différé : dialogue audio, webcam, vidéos personnalisées. L’interactivité sera chose quotidienne, les relations virtuelles deviendront presque réelles.

On assistera à une sophistication des portraits. À une forme de théâtralisation prononcée. On observera l’apparition de « Net-Tél » (passage du cadran à l’écran), les yeux seront la base de l’interface, le son sera directement fixé dans l’oreille. On sera tous reliés au cyberspace, dans le métro, dans une salle d’attente, en forêt, dans notre bain. Notre identité éclatée sera forgée à travers le numérique. Le cyberspace sera notre origine universelle où les liens tissés laisseront supposer un semblant d’harmonie.

jeudi 13 mars 2008

Annie Hall et l'irrationnel relationnel




"... Je pensais à cette vieille blague, vous savez, ce-ce-ce type va chez un psychiatre et dit: "Doc, euh, mon frère est fou. Il se prend pour un poulet." Et, euh, le docteur dit: "Et bien, pourquoi ne le faites-vous pas enfermer ?" Et le type dit: "J'aimerais bien, mais j'ai besoin des oeufs." Et bien, je crois que c'est ce que je ressens au sujet des relations. Vous savez, elles sont totalement irrationnelles et folles et absurdes et... mais, euh, je crois qu'on continue parce que, euh, la plupart d'entre nous ont besoin des oeufs..."

Woody Allen

Evidemment je ne vis pas cette expérience, mais force est de constater que l'irrationnel a toute sa place dans la relation, même lorsqu'elle ne fait que débuter. En tant qu'être volontier irrationnel, ça paraît donc logique que je sois dans la relation, et une en particulier... il doit y avoir un truc à creuser mais chuuuut, il faut me montrer professionnel ;)

mardi 11 mars 2008

Intersectorialité du handicap

Il s'agit ici d'une note de réflexion, ouverte donc et corrigée de surcroit par la célinounette nationale...

L’intersectorialité inhérente du handicap.




Durant notre unité de formation de spécialisation dans le secteur du handicap il est apparut que la caractéristique principale de ce secteur est de ne pas en être un à proprement parlé. En effet, le groupe d’UF-8 « handicap » était composé avec une hétérogénéité certaine. Des étudiants stagiaires intervenants dans le secteur de l’intégration scolaire de personnes déficientes intellectuelles, auprès d’enfants au trouble du comportement, auprès d’un public de tous âges porteur d’un handicap moteur, ou encore stagiaires en milieu psychiatrique plutôt orientés vers la maladie mentale.

Nous le verrons dans cette note, le « handicap » ne pouvait en effet être un secteur à part entière, homogène de spécialisation tant son champ d’application s’est élargi, notamment par le glissement de la définition du handicap vers la notion actuelle de « situation de handicap », plus étendue.

Ainsi je me propose d’expliquer cette intersectorialité, ainsi définie dans le rapport de « la première journée liégeoise de promotion de la santé » le 18 octobre 2002 du centre liégeois de promotion de la santé :
« Selon les personnes ayant participé aux ateliers consacrés à ce thème, l’intersectorialité présuppose un découpage et un cloisonnement strict des compétences et domaines de spécialisation de chacun des secteurs impliqués dans une problématique commune.
Dans cette hypothèse, la pratique de l’intersectorialité entraîne une démarche visant à jeter des passerelles entre les différentes approches d’une même réalité. Ces passerelles peuvent notamment être définies en termes de flux d’informations entre personnes et institutions relevant de secteurs différents.
Chaque secteur, chaque discipline, chaque compétence porte sur la réalité considérée un regard particulier qui ne permet pas d’embrasser simultanément l’ensemble des facettes qui composent cette réalité.
Appliquée au domaine de la santé, cette sectorialisation permet sans doute de répondre avec plus ou moins de précision à telle ou telle attente spécifique, mais ne permet pas d’appréhender une problématique donnée dans toute sa complexité. »

Cette définition est tout à fait applicable au handicap, dont la prise en charge pluridisciplinaire est indispensable.
Afin de mieux appréhender notre conception actuelle du handicap, je me propose ici de revenir sur l’historique de ce que fût le secteur du handicap avant de devenir ce concept intersectoriel (source : article paru dans la revue « Réseau International CIDIH et facteurs environnementaux » par Jacques Côté) :

∑ L’origine hippique.

Décomposé, handicap signifie « hand in cap », ce qui signifie « la main dans le chapeau ». Il s'agissait d'un jeu de hasard dans lequel les joueurs disposaient leurs mises dans un chapeau. L'expression s'est progressivement transformée en mot, puis appliquée au domaine sportif (courses de chevaux notamment) au XVIIIe siècle. Le terme handicap, créé en 1827, vient des irlandais et prend son origine dans le domaine hippique. En hippisme en effet, un handicap correspondait à la volonté de donner les mêmes chances à tous les concurrents en imposant des difficultés supplémentaires aux meilleurs.

L'essence même de la notion de handicap repose sur la nécessité d'être équitable en "désavantageant" ou en annulant un avantage chez un concurrent.


∑ Autres situations d'inégalités des chances.

Au golf, un handicap est attribué aux joueurs relativement moins expérimentés, ce qui permet de soustraire un certain nombre de coups de leur carte. Ce dernier exemple fait ressortir un autre caractère essentiel de la notion de handicap: c'est par comparaison à quelqu'un d'autre, à une norme que se définit un handicap. Par extension donc, un handicap c'est une surcharge ou un désavantage imposé à un concurrent mieux placé afin que les chances soient égales au départ de la compétition (Robert, 1988). Encore, il s'agit d'un processus d'intégration sociale réciproque. Sans cette égalisation des chances, aucun joueur n'aurait de plaisir à jouer avec des compagnons de niveaux différents, les uns gagnant toujours, les autres perdant à coup sûr. Ont peut ajouter, bien entendu, à cette définition les remarques de Pierre Bourdieu dans « Question de Sociologie » le fait que cette égalité reste entre gens de bonne compagnie, c’est à dire de la même classe sociale.




Évolution de la notion de handicap.

Vers 1950, un sens figuré est attribué au terme handicap et qui évacue le désavantage imposé au concurrent supérieur ou naturellement avantagé. C'est une totale inversion du sens originel dont nous avons esquissé la genèse précédemment. Désormais, un handicap est synonyme d'un « désavantage, d'une infériorité qu'on doit supporter » (Robert, 1988).


Le même dictionnaire nous apprend qu'en 1957, handicapée « se dit d'une personne présentant une déficience (congénitale ou acquise) des capacités physiques ou mentales » (idem). Même le dictionnaire de Robert & Collin traduit le terme handicapés par "the disabled", c'est-à-dire les personnes présentant une incapacité. Le handicap est devenu une caractéristique individuelle dévalorisante et stigmatisante (E. Goffman, Stigmates) découlant automatiquement d'une incapacité ou d'une déficience. C'est assumer qu'un individu qui présente une déficience ou une incapacité est nécessairement inférieur, mal placé, hors concours, disqualifié. Il provoque la pitié avec sa différence, l'attention étant entièrement centrée sur cette particularité perçue comme envahissante et qui le désigne comme une victime. Dans ce glissement de sens, la contribution des citoyens ayant la chance de n'avoir ni déficience ni incapacité est complètement évacuée. Jean-Marc Boivin, représentant de l’association « handicap international » résume très bien ce qui aurait dû se passer:


« Si le mot handicap avait gardé son sens propre, nous nous trouverions devant la situation paradoxale suivante: les personnes handicapées seraient non pas celles qui sont déficientes, mais celles qui ne le sont pas. Ce sont les personnes normales qui supporteraient le handicap du poids même de leur supériorité. Ce sont elles qui porteraient les incapacités ou les inaptitudes des autres. Cela ne serait que juste dans une société véritablement humaine où l'on s'attend à ce que les plus forts portent les plus lourds fardeaux et qu'ils prennent en charge les individus incapables de porter quoi que ce soit (...). Répétons le, dans une telle société idéale, le handicap retomberait sur les épaules du plus fort comme dans les épreuves sportives ».


Actuellement, le CIH (Classification Internationale des handicaps, élaborée dans les années 1980 à la suite notamment des travaux de Philippe Wood) et la plus récente CIDIH issue de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définissent le Handicap comme la résultante d’une équation linéaire suivante : une déficience (c’est à dire un manque, physiologique ou non) est cause d’une incapacité et de celle-ci découle un désavantage. L’ensemble est appelé handicap. Comme nous le voyons, il est donc difficile avec une telle conceptualisation de qualifier une personne de « handicapée », le handicap étant par définition une situation, bien que le législateur n’est pas suivi en France l’utilisation du terme « situation de handicap » préférant celle de « personnes porteur de handicap », qui a le seul avantage de mettre un terme entre « personne » et « handicap », sans mettre un terme à l’utilisation stigmatisante du mot « handicapé » et surtout sans changer en rien la conceptualisation.

Mais il existe d’autres modèle de conceptualisation du handicap que celui de la CIDIH, ainsi Mary Chamie, qui est en charge de la Section démographie et statistiques sociales à la Division des statistiques des Nations Unies, propose deux autres modèle, cité par Jacques Côté :
Dans un deuxième modèle, les relations entre les trois composantes précédentes (déficience/incapacité/désavantage) sont interactives et en partie soumises à l'influence de contraintes environnementales. Un courant de pensée venu du Québec a suggéré que le handicap ne réside pas dans l'individu mais qu'il se situe plutôt dans l'interaction individu-environnement (environnement social, matériel). Si ce dernier n'est pas modifié de façon à s'adapter à l'individu porteur d'une déficience ou d'une incapacité, cette personne est alors confrontée à une situation de handicap (ce qui était aussi le raisonnement de la première modélisation, mais moins explicitement); En revanche, et ce deuxième modèle approfondi donc le premier, une telle situation de handicap n'existe pas quand l'environnement est adapté. Il y a donc dans ce concept une part souligné de responsabilité sociale dans la création du handicap. Ainsi une personne avec une déficience ou une incapacité n'est pas nécessairement handicapée si la société se montre apte à l’accueillir en s’adaptant.


Patrick Fougeyrollas dans une présentation devant un comité d'experts de l'OMS en 1990 résume et complète ainsi ce deuxième modèle interactif:



« Le handicap est défini comme "une perturbation dans la réalisation des habitudes de vie d'une personne, selon son âge, son sexe et son identité socio-culturelle, résultant d'une part de ses déficiences et incapacités et d'autre part, d'obstacles causés par des facteurs environnementaux" (CIDIH 1989). Dans cette perspective, il devient impossible de faire référence à un "statut" de personne handicapée. Il est préférable de parler de "situations de handicap" spécifiques à l'interaction entre les caractéristiques fonctionnelles, comportementales ou esthétiques de la personne et les facteurs sociaux, c'est-à-dire l'accès aux services et programmes, les règles sociales, les valeurs et attitudes et les facteurs écologiques comme le climat, la géographie, l'architecture, l'organisme ou encore le développement technologique. Les caractéristiques individuelles comme les caractéristiques environnementales sont toutes susceptibles de varier afin de produire une diminution de situations de handicaps, autant pour une personne que pour une collectivité ».

Enfin, Mary Chamie (1990) reconnaît le rôle déterminant des facteurs environnementaux tels que les attitudes des membres d’une société, la vigueur des structures économiques et divers facteurs socioculturels. Ces facteurs « expliquent virtuellement tous les handicaps ». Les limitations associées à une déficience ou à une incapacité « résident simplement dans l'esprit du témoin ou dans les normes de la culture » (traduction de Jacques Côté).

Enfin un troisième modèle peut être développé :

Dans la définition de la CIDIH, l'environnement est, en pratique, conçu comme constant. Ce sont les individus qui varient en s'avérant aptes à franchir ou non les épreuves des rôles sociaux suivant leurs capacités. Ceux qui échouent sont dits désavantagés ou handicapés. Dans la définition suédoise, le handicap est conçu comme une interaction entre l'individu et l'environnement. L'individu cette fois est considéré comme constant et l'environnement variable. En conséquence, le handicap découle des imperfections de l'environnement, ce qui suggère qu'un individu qui va d'un milieu à un autre peut tantôt être ou ne pas être en situation de handicap. Certains milieux tant physiques que sociaux seraient donc affligés d'une incapacité relative à s'adapter aux besoins d'une partie des citoyens. Les nuances entre ces deux derniers modèles relèvent davantage de la forme que du fond. De toute évidence, un consensus est en élaboration.




Dans le modèle médical dominant actuellement, l'incapacité est conçue comme une caractéristique négative qui écarte du groupe des gens « normaux » l'individu qui en est porteur et requiert diverses interventions médicales telles qu'un diagnostic et un traitement (on peut ici ce référer à Emile Durkheim qui a développé une réflexion sur « le normal et le pathologique »). L'individu dit handicapé remplit le rôle de malade ou de patient dans notre société. Dans ce modèle, un individu avec plus d'une déficience ou incapacité est qualifié automatiquement de polyhandicapé. Cependant, historiquement, le handicap se définissait par opposition à la maladie. Le patient était malade tant que son problème pouvait être pris en charge médicalement, il était réputé handicapé une fois devenu incurable.
En revanche, l'approche sociale (ou médico-social, qui est identique, mais le terme inclus plus certainement l’idée de partenariat sociale/médicale) ajoute aux connaissances strictement médicales la compréhension de ce que vit l'individu avec une déficience ou une incapacité dans sa communauté, en s'attachant à définir ses possibilités de travailler et la qualité de son réseau de parents et amis. Ce qui nous a amené à l’élargissement conceptuel que nous venons de résumer.



En conclusion, les méthodes de définition et d'évaluation des situations de handicap spécifiques, tiennent compte de deux types de déterminants. D'une part, les déterminants propres à l'individu et, d'autre part, les déterminants appartenant aux environnements physiques et sociaux. Le handicap n’est donc pas une caractéristique, un secteur d’étude ou de spécialisation, il s’agit bel et bien d’une intersertorialité telle que défini en préambule. Toute situation peut être une situation de handicap pour peu que l’individu ne puisse y faire fasse de par un aspect déficitaire de sa personne ou de sa personnalité. L’aspect handicapant de celle-ci étant à la fois du fait de l’incapacité de l’individu et du fait d’une rigidité de la société à s’adapter. C’est aussi dans les attributions du travailleur social d’être le garant aux yeux de l’individu de cette adaptation.


L’intersectorialité du handicap présuppose que dans tous les domaines où l’on rencontre le handicap, d’un point de vue social, médical, paramédical, éducatif et rééducatif, sociologique, établissent des passerelles et des confrontations de points de vue. Ce fût le cas lors de notre UF-8 où des psychologues (clinicien ou comportementaliste) des sociologues, des infirmiers psychiatriques sont venu nous apporter leurs points de vue. Même d’un point de vue législatif, la pluridisciplinarité de l’ « intersecteur » est souligné (notamment dans les annexes XXIV) ainsi que la nécessaire adaptation de la société (sur les modèles suédois et canadien entre-autre). Ainsi, les 70 décrets d’applications de la loi du 2005-102 du 11 février 2005 (dite : « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ») vont dans ce sens également. Cependant on ne peut que déplorer la persistance du concept obsolète de qualification d’une personne de « handicapée ». La représentation même du handicap par un logo représentant un fauteuil roulant restreint fatalement le concept de handicap au plus visible, c’est à dire un appareillage d’assistance motrice, même s’il en existe dorénavant un pour la déficience auditive et un autre pour la déficience visuelle on ne peut que souligner l’impossibilité de réduire le handicap à un seul aspect. L’individu est à considérer dans sa globalité d’être social et capable, mais aussi en tant qu’éducateur d’étayer ces incapacités, les siennes, comme celle de la société. L’intersectorialité du handicap est une vision encore jeune mais presque adulte, elle fait petit à petit son chemin et se développe, je pense qu’il faut l’y aider.

dimanche 9 mars 2008

The Wicker Man - Trailer

The Wicker Man - Trailer
Vidéo envoyée par hakim93200

Ce film est certainement le meilleur remake vu ces derniers temps. Disponible en location et tout format je pense. un climat d'étrangeté sans avoir recours à la nuit, les ombres et tous ces artifices du film à suspens. Bref, il fait beau temps sur cette île peuplée par une communauté, certes majoritairement féminine, mais au combien oppressante ;-)

samedi 8 mars 2008

Sigur Ros - Glosoli

Sigur Ros - Glosoli
Vidéo envoyée par Transsmusic

Tout est dans le titre.

Pour les ceuses et ceux qui ne connaîtraient pas (encore) ce groupe islandais, il doit aussi y avoir un lien sur cette même page où vous vous cultivez à l'instant, et de nombreux clips sur dailymotion.

jeudi 6 mars 2008

Involontaire

Conditionnel hormonal d'un printemps précoce, mis en musique par Muse et vaguement traduit ici même :

Tu pourrais être mon choix inattendu
de vivre ma vie prolongée
Tu pourrais être celle que j'aimerai toujours

Tu pourrais être celle qui écoute mes plus profondes questions
Tu pourrais être celle que j'aimerai toujours

Je serai là dès que je pourrai
Mais je suis occupé à réparer
Les morceaux brisés de ma vie d'avant

Tout d'abord il y eut celle qui perturba tous mes rêves et tout mon équilibre
Elle ne pourrait jamais être aussi bien que toi

Tu pourrais être mon inattendue
choisis de vivre entièrement avec moi
Tu devrais être celle que j'aimerais toujours

Je serai là dès que je pourrai
Mais je suis occupé à réparer
Les morceaux brisés de ma vie d'avant

Je serai là dès que je pourrai
Mais je suis occupé à réparer
Les morceaux brisés de ma vie d'avant
Avant toi

mercredi 5 mars 2008

MAI Live in Paris

MAI Live in Paris

Vidéo envoyée par NACOPAJAZ

Et voici un group e que j'aime beaucoup en ce moment. Comme ça ne s'entend pas du tout, ils sont suédois. Moi, ça me fait quand même penser à Sigur Ros, qui ne sont pas suédois mais islandais et que j'aime beaucoup aussi. :)

Unintended Muse Violoncelle Guitare

Unintended Muse Violoncelle Guitare
Vidéo envoyée par Guilhem64

Voilà, pour ne pas perdre les bonnes habitudes. Quant au choix du titre, allez savoir d'où ça me vient ;)

lundi 3 mars 2008

Montagny Ier cru



Alors ce vin, je n'en ai plus qu'une bouteille et il semble impossible d'en retrouver d'autres. Achetée une bouchée de pain elle semble en fait bien plus côté que prévu. Je me disais aussi que c'était trop beau un vin aussi fin pour 4 euros. Donc si vous en trouvez par chez vous et que vous vous rappelez que c'est mon anniversaire la semaine prochaine vous savez quoi faire.

Bon sinon l'abus d'alcool est dangereux pour la santé etc...

Presse masculine


Alors voilà, il paraît qu'on aurait une presse à nous les hommes, masculins, beaux et intelligents et sans doute publicitaires branchouilles. Beaucoup de promotions pour la sortie où, bien que beau, masculin et intelligent, je ne me suis pas retrouvé. Donc un magazine de 300 pages selon des sources internet et de 120 pubs selon la radio (surtout sur la page de droite, ça coûte plus cher puisque ce sont les pages les plus vues). Et payant quand même. Certes, un euro symbolique mais tout de même, avec leur budget pubs ça mériterais d'être gratuit. En plus je ne suis pas vraiment sûr de l'impact réel de la pub... faudra que je cherche sur internet des études sur le sujet, mais à mon avis c'est minime.
Enfin de qui se moque-t-on ? Après la segmentation de la presse en féminin/masculin que vont-ils nous imaginer ? Je propose un "Rustica gay et lesbien, le magasine du jardinage différent" comme si l'orientation sexuelle avait une quelconque incidence sur le fait que pour les échalottes, les asperges et les oignons blancs, c'est en ce moment qu'il faut planter. Mais ça je suis sûr qu'ils n'en disent rien les exilés de libé qui écrivent dans le GQ français.
Et est-ce qu'ils en parlent dans la presse dite féminine d'abord ? Et qu'a-t-elle de féminine cette presse à part le titre (Elle, Marie-Claire, Truc Madame etc...) ? Je ne sais. En tout cas il y a autant de photo de femmes en petites tenues que dans la presse masculine classique, mais moins formées, limite androgynes ...

Enfin tout ça pour dire que je me remets au boulot, ça ne va pas se faire tout seul

dimanche 2 mars 2008

broken Flowers

Pour les plus curieux, un lien dans le titre. Je viens juste de voir ce film pour la première fois. Etonnamment . Je me rappelle que lorsque nous étions plus jeunes, on ne ratait pas ce genre d'évènement comme la sortie du dernier David Lynch ou Jim Jarmusch... quoiqu'il en soit un bon film. Je me faisais aussi la réflexion suivante : pourquoi est-on obligé d'avoir du saxophone en musique de fond lorsqu'on veut faire penser à une enquête de détective privé ? Imaginez un peu le paradoxe du fan de polard qui détesterait les cuivres... brefle, passons.

StarwarS, épisode I à VI

samedi 1 mars 2008

BLANC


Donc je suis allé le mois dernier voir cette pièce, Blanc, d'Emmanuelle Marie, mise en scène par Zabou de manière assez extraordinaire. En effet c'est bien la pièce la plus cinématique que j'ai vu cette année (je parle de la saison 2007/2008). On sent bien que le petit monde du cinéma a investi le théâtre, ses codes transparaissent (musique et générique, en introduction et conclusion). Et puis Isabelle Carré est toujours aussi juste, et Léa Drucker que je ne connaissais pas (ben oui je sors peu que voulez-vous) y est formidable de tonus, de vie. J'étais à l'étage du THV, donc une vue plongeante sur le décors ingénieux de la scène, mis en lumière admirablement. Bref que du bonheur, même si l'histoire est un brin tristounette.
Une critique qui en dit long...

L'ombre et la lumière

DE PHILIPPE TESSON



Blanc participe de ce théâtre de l'intime dont le public est très friand aujourd'hui, où les choses sont dites elliptiquement, voire non dites, où la parole est retenue, comme oppressée par l'abondance, la richesse, la force des sentiments. Duras n'avait pas sa pareille dans ce registre, qui exige une âme et une plume particulièrement sensibles. Emmanuelle Marie n'est pas en reste. Sa psychologie est fine et son écriture exercée, un rien affectée, c'est le seul reproche qu'on lui adressera.
Son oeuvre est belle et douloureuse. Deux soeurs, jeunes encore, se retrouvent dans la maison de leur enfance où leur mère s'apprête à mourir. Dans la cuisine voisine de la chambre où celle-ci agonise, elles s'affairent, comme pour tromper la mort, à des tâches domestiques insignifiantes tout en poursuivant un dialogue décousu. Pêle-mêle, tantôt dans l'agressivité, tantôt dans la tendresse, souvent dans la nostalgie, s'y mêlent les souvenirs de leur vie passée, bonheurs, blessures, rancunes, et l'évocation de leur vie présente, soucis, joies et problèmes, et ce dialogue est comme un va-et-vient entre la banalité de la vie et la présence toute proche de la mort. Entre la terre et le ciel. Entre la lumière et l'ombre. Le lecteur devine ce que cette tension peut avoir de pathétique et de douloureux.
Quelque chose fait que la réelle émotion que dégage ce beau spectacle n'atteint pas son comble. Sans doute attend-on, tant il vrai que nous sacralisons la mort, que ce texte écorché soit chuchoté et joué dans une pénombre. Or Zabou Breitman a eu l'idée extrêmement originale, audacieuse même, d'inonder le spectacle de lumière, donc de vie, et d'une certaine façon, de joie. Ce qui peut déconcerter certains spectateurs, nous l'avons fortement apprécié. Cette prairie fleurie et ensoleillée, ces draps immaculés - comme un écho au titre de la pièce - qui pendent sur le devant de la scène et entre lesquels jouent, comme des enfants, les deux actrices, ajoutent au texte un sens, une légèreté, une liberté inattendus. Il est vrai que cette animation est parfois envahissante. Mais quoi, fallait-il réduire le spectacle à une lecture ? Mettre en scène, c'est bien donner vie à un texte. Et jamais Zabou Breitman ne trahit celui-ci.
Pour l'incarner, et jamais le mot n'a été plus juste, elle a choisi Isabelle Carré et Léa Drucker. Deux actrices superbes. Chez l'une et chez l'autre le même appétit de vie, la même lumière dans l'âme et sur le visage. Un moment de grâce.

Un espèce en voie d'extinction...



Selon une information reprise par CNN, ABC News et le tabloïd britannique Daily Mail, les blonds auraient disparu vers 2202, l'explication tenant au fait que le gène à l'origine de ce type humain est récessif et qu'il ne peut se développer que si l'homme et la femme en sont porteurs. Or trop peu de personnes seraient porteuses du gène en question.


Le dernier blond de l'humanité vivrait par ailleurs en Finlande, pays qui de fait en compte, proportionnellement, le plus au monde.

L'OMS "n'a pas connaissance de l'origine de ces informations de presse mais tient à préciser qu'elle n'a aucun avis sur l'avenir des blonds", a-t-elle fait savoir dans un communiqué diffusé depuis New York, siège de l'ONU.

Tout cela me paraît bien farfelu, mais l'OMS a raison sur un point, ne pas donner d'avis. La blondeur n'est pas une maladie, jusqu'à présent (ça viendra peut-être).

Et là vous allez me dire :"mais c'est l'occasion idéale pour illustrer ce blog avec une belle blonde dont les photos foisonnent sur internet, travestissant ainsi l'image de sainteté et de jeunesse virginale que revêtait cette coloration capillaire". Permettez moi tout d'abord de vous répondre que vous faîtes des phrases trop longues.
Ensuite, ben non, désolé. D'une part parce que la plupart sont de fausses blondes et je ne voudrais pas bidonner un article de mon blog en présentant une fausse information. D'autre part parce que je préfèrerai y mettre une photo qui viendrait de mon appareil.
Mais en parlant de blondeur ça me rappelle une pièce de théâtre qui n'a aucun rapport avec le sujet sauf que les actrices étaient blondes les deux, donc dans un prochain message, un peu de théâtre...