mardi 19 février 2008

Frédéric Martin : Lolito

Frédéric Martin skecth: parodie de Lolita d' Alizée
Vidéo envoyée par vraimentdrole

Une vidéo déjà mise ici l'an dernier, mais avant que je sache bien comment faire. Normalement là ça devrait marcher mieux.

lundi 18 février 2008

Cannibal Corpse réhabilité


Voilà pour la réhabilitation :), comme ça tout le monde se retrouvera autour de ce finalement très consensuel groupe de Death Metal, en famille (non anglophone) autour d'un verre de limonade.

Tout le monde peut changer...


Un grand classique que j'ai déjà envoyé à tout le monde, mais voilà, ce blog manquait d'illustration musicale de Cannibal Corpse. En même temps ce n'est jamais vraiment indispensable et je prie les âmes sensibles d'accepter mes excuses pour toute cette violence (surtout des paroles du titre que j'écrirai pas ici à cause de la présence d'éventuels enfants qui m'en voudront déjà assez sans les traumatiser plus).

dimanche 17 février 2008

Promenade dominicale, square Saint Roch


Noir Désir - Un jour en France (piano)

Noir Désir - Un jour en France (piano)
Vidéo envoyée par Myth22

Voilà, c'est dommage je trouve que le pseudo du jeune gâche un peu tout. Mais ça faisait longtemps que je n'avais pas mis de musique dans ces pages...

Asterix aux Jeux Olympiques de Ridley Scott

Asterix aux Jeux Olympiques Vs Gladiator parodie ba
Vidéo envoyée par movieparody



Encore un film que je vais oublié de voir...

Curiculum Vite Fait

Archive de France Inter,



Cliquez ici pour télécharger le MP3 audio mp3 5'27



un extrait de feue l'émission sur France Inter "Curriculum Vite Fait" (1997/1999): sketch de François Rollin face à Jean-Louis Borloo, qui était alors député-maire...

(Curriculum, avec Nathalie Benoy, François Rollin, Jean Dell et Gérald Sibleyras, dans une réalisation de Michèle Bedos)

En retard, l'appel de François Rollin

A tous les amis de la liberté, de l'art, de la création et de la toile,


Le samedi 3 février prochain se tiendra à Romans le premier festival de l'Internet, conçu pour favoriser, encourager et récompenser le foisonnement créatif tous azimuts dont Internet permet l'éclosion, la diversité et la libre diffusion.


A cette occasion, l'envie m'est venue de démontrer qu'Internet pourrait bien être l'alternative que nous attendions tous aux médias conventionnels, de mettre en évidence avec le sourire le fait que la communauté informelle des internautes a désormais le pouvoir historiquement inédit de faire vivre une activité artistique et créatrice qui ne soit pas totalement inféodée au marché ni aux apparatchiks de la toute puissante télévision.


J'ai donc demandé au chanteur Ü de composer une chanson de circonstance, j'ai demandé aux responsables du festival de faire circuler cette chanson le plus largement possible sur le net, afin que nous nous fassions plaisir le 3 février au soir à Romans en reprenant tous en coeur choeur une oeuvre qui n'aura pourtant pas eu d'autre vie ... que sa vie sur le net. Une chanson éphémère et en liberté.


Vous le comprenez, c'est tout le contraire d'un coup commercial : la chanson n'apparaîtra pas sur le marché, ni avant ni après le 3 février. Ce n'est pas son ambition ni celle de son auteur. Elle sera, grâce à la fantaisie et au talent d'Ü, la copropriété des internautes, et leur moyen de (se) prouver à Romans qu'ils disposent désormais d'un outil puissant et libre pour faire exister la création et les tendances artistiques de leur choix.


Vous trouverez ci après la chanson et ses paroles. Apprenez la, si l'aventure vous amuse et surtout si vous comptez être des nôtres à Romans. Ü sera sur scène avec sa guitare, et, si tout se passe comme je l'espère, nous nous étonnerons nous mêmes en nous entendant chanter "notre" tube... Et un petit nuage d'espoir jubilatoire flottera au dessus de nos têtes.


Je compte sur vous, en somme.

François Rollin

Téléchargement 2pts.pdf

samedi 16 février 2008

Il fait bien sombre dans ma grotte...


Pourtant j'étais bien parti pour en sortir et offrir mon corps sculptural au vaste monde, mais un ours, même avec un tutu et un chapeau rigolo reste un ours... on s'en rend mieux compte lorsqu'on lui retire son tutu d'ailleurs.


Au moins il reste le chat, petit Behemot de salon, demain la chienne retourne chez ses pénates... et je vais peut-être me mettre sérieusement au boulot...

vendredi 15 février 2008

Je me demandais...

... est-ce que je ne tiendrais pas d'une éducation de peanuts ?



jeudi 14 février 2008

Interlude

En attendant la suite ...

Parce que bon, ça me faisait un peu peur l'image des lupercales lorsque j'ouvrais le blog. Donc un petit peu de figuration de l'inconscient, une pincée d'idéalisation de l'Autre et ce devrait être la recette d'une meilleure adéquation entre moi et ma page, miroir du fond de ma grotte et fenêtre ouverte vers le vaste monde que vous êtes (pardon que tu es... mon ami... mon lecteur ;) )






mercredi 13 février 2008

Lupercales et saint machin



Demain, c'est la saint-machin qui nous rappelle à quel point nous autres en mi-couple sommes des gens anormaux.

Je ne reviendrais pas sur la vie de prêtre de l'idole commerciale des amoureux d'occasions, qui évidemment en savait long sur le sujet, mais sur les lupercales oubliées. Et aussi je ne peux pas résister à l'envie de souligner la confusion de notre époque où un prêtre catholique romain devient le symbole du Couple, où ce soldat de Dieu est symbolisé par un dieu païen, Cupidon/Eros et ou même l'amour est devenu un produit de consommation (voir article sur meetic de la semaine dernière).

Donc voilà, un article largement critiquable, mais notez le style d'écriture pour faire jeune branchouille radionovesque que je trouve hilarant :


La Saint-Valentin n'a pas toujours été une affaire de fric. Au départ, un jeune prêtre courageux, sous l'empire romain.

Valentin était un jeune prêtre chrétien sous l'empire romain. Un clandestin, en ces temps de persécutions : les chrétiens, c'était l'underground de l'époque. Sa spécialité : il bénissait les fiancés qui se mariaient. Repéré, Valentin fut arrêté et décapité sous l'empereur Aurélien vers 270. 0n ignore l'année exacte de sa mort mais on en connaît le jour précis : un 14 février, veille d'une teuf très appréciée des jeunes Romains, la fête des Lupercales.


Les Lupercales se donnaient le premier jour du printemps en l'honneur de Lupercus, dieu de la fécondité, des troupeaux et des bergers. Pour fêter ça, les Romains organisaient la loterie de l'amour. Filles et garçons s'inscrivaient, on tirait les noms et on se mettait en couple pour un an jusqu'aux prochaines Lupercales.

Suivait un autre rituel, légèrement machiste : la "course des Luperques". Un petit marathon mixte autour du Mont Palatin, où les hommes fouettaient les femmes avec des lanières découpées dans les peaux des boeufs sacrifiés. Pas pour leur faire mal, mais pour leur apporter la fertilité et un accouchement sans douleur.

Le christianisme mit fin à ces horreurs. En 496, Gélase 1er, 48ème pape, interdit les Lupercales. Pour les remplacer, et perpétuer la mémoire de Valentin, Gélase le décréta patron des amoureux et avança la fête d'un jour, au 14 février. Le jour où on lui avait coupé la tête pendant que les jeunes de Rome préparaient les orgies du lendemain.

Puis la Saint-Valentin périclite et tombe dans l’oubli. Trop proche du Mardi-Gras. Elle a ressuscité, on sait exactement quand : le 14 février 1965, avec le premier tirage Spécial Saint-Valentin de la Loterie Nationale. Depuis le rite a repris, et c’est désormais une affaire de fric. Voir tous les spams sur le sujet qu’on reçoit dans son mail, les pubs dans les journaux et le métro, etc.

Il faudrait inventer du neuf sinon ça va lasser. Question : la Française des Jeux doit-elle relancer les Lupercales? Une loterie du couple, ou même du coup. Bien qu’en matière de tirage, on risque toujours de tomber sur un mauvais numéro.

lundi 11 février 2008

L'Histoire Sans Fin



Oui, je me re-penche sur ce film et vous laisse un lien qu'il est bien : http://www.rabaska.com/super/chroniques/2001/03/20010329_go.htm

Avec une petite analyse dont voici un court extrait, c'est le decryptage de la fin justement (d'ailleurs l'auteur du livre paru en 1979 ne s'appelle-t-il pas Michael Ende, ende signifiant "fin", la mise en abîme est sublimée, et vive l'oroboros qui illustre le livre dans le film :) )"
RÉSUMÉ
XVII

L'impératrice savait qu'un enfant de la Terre devait lui donner un nouveau nom, mais il fallait qu'Atreyu vive ses épreuves et ses émotions afin que l'enfant aussi sache qu'il est lui seul capable de sauver l'univers du rêve et le droit de rêver. Elle dit que l'enfant de la Terre
« lit sa propre histoire » et elle lui demande donc directement d'intervenir : « Sauve-nous, Bastien ! Dis mon nom ! » Bastien ne peut pas croire qu'il est si important. On ne peut pas le connaître à Fantasia. Mais devant l'imminence de la destruction totale de Fantasia, il ouvre la fenêtre du grenier et lance dans la nuit le prénom de sa mère morte. Aussitôt, les éléments déchaînés se calment et l'impératrice est à ses côtés. Du royaume de Fantasia, il ne reste qu'un grain lumineux que l'impératrice offre à Bastien pour qu'il recommence à croire en ses rêves.

ANALYSE
XVII

Shéhérazade (dans les contes de fées, la princesse est le plus souvent le symbole de l'inconscient qui sait) connaissait tous les récits susceptibles de restaurer l'amour et l'équilibre de l'esprit chez son prince (figure habituelle du conscient perturbé). De même, l'impératrice sait-elle ce qu'il faut faire et qui doit le faire. Le fait qu'elle (personnage de fiction) s'adresse à celui qui lit (dans le réel) fait passer cette histoire du merveilleux au fantastique (on a déjà noté quelques touches de fantastique plus tôt). Stimulé par une figure de son propre inconscient, Bastien réagit et finit par croire qu'il peut faire quelque chose (estime de soi retrouvée). Si bien qu'il osera aussi monter Falcor, lui qui redoutait le fait de monter à cheval. Il affrontera ses camarades
hostiles : « On vous aura », lance-t-il. Et c'est dans la joie qu'il se lance hors de la nuit dans la lumière du jour. Notre vie et notre réalité passent par nos rêves, reconnus et acceptés. Lorsque nos rêves se réalisent, notre moi s'accomplit, s'actualise.

Conclusion

Finalement, c'est toujours en soi qu'on lit. C'est soi que l'on
sauve : le salut est en soi. Voilà pourquoi il ne faut se soumettre qu'à soi-même. On a toujours raison d'être soi.

De plus, l'épisode de la grotte nous le rappelle, rien ne se perd : tout est, toujours et encore. Tout ce qui est vient de ce qui nous habite, de ce que nous sommes ou croyons être. En rêve et en réalité.

« Au début, c'est toujours la nuit », dit finalement l'impératrice à Bastien. Au départ, on ne se connaît pas. On sort de sa prime enfance, de son inconscient, de sa nuit. On naît de sa propre nuit. Si on l'ose : sinon, on reste dans la nuit et l'on s'y soumet en silence.

Bastien s'est remis lui-même au monde et il s'avance, joyeux, dans le matin. Hors de sa nuit. En fréquentant son imaginaire grâce à la lecture, il a trouvé en lui la force d'affronter à nouveau le réel. Comme cela se passe le plus souvent avec les contes de fées, l'imaginaire et le rêve ont servi à restaurer l'intériorité d'un être (lecteur) perturbé et au bord du découragement. "


Jean-Denis Pellerin

Promenade saturnienne, en retard

Un petit avant/après retouches, pas de photoshop sur cet ordinateur, juste iPhoto mais c'est déjà intéressant...


dimanche 10 février 2008

L'idéal(e)



Allez savoir pourquoi, sans doute le retour des beaux jours et une pub cliquée dans ma b-a-l, mais je m'interrogeais sur l'idéal féminin, que j'appellerai idéale pour des raisons purement logiques.

Afin d'étayer un peu mon propos je suis tombé sur internet et sur un article (et aussi un autre que je ne vous copie/colle que pour son aspect hautement sexiste soulevant discussions et donc intérêts), l'Avènement de l'Homo sentimentalis (http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_article=21067) dont voici un extrait :

(Entretien avec Eva Illouz, sociologue) J’ai parlé de cela à propos des sites de rencontres à visée matrimoniale. Ces sites partent de l’idée que les deux personnes qui vont se rencontrer sont des entités psychologiques. Ils proposent à leurs membres des questionnaires très serrés sur eux-mêmes et sur ce qu’ils cherchent chez l’autre. Sur certains sites nord-américains, cela peut aller jusqu’à cinq cents questions à remplir ! Ce type de questionnaire suppose que l’on maîtrise bien une approche psychologique de la définition de soi, avec d’un côté ses sentiments, des émotions, des désirs, et, de l’autre, tout ce que l’on pense que les autres attendent puisqu’il s’agit de traduire cette intériorité en quelque chose d’efficace dans les relations avec des inconnus.

À cette condition, on ne voit pas pourquoi ça ne marcherait pas. Qu’y a-t-il de critiquable dans cette pratique ?

Les gens qui fréquentent ces sites sont souvent déçus, et ne comprennent pas pourquoi. Internet pourrait marcher si nous vivions dans une société plus traditionnelle où l’amour fou et le coup de foudre ne sont pas importants. Mais le modèle du couple amoureux au premier coup d’œil est très présent. Du point de vue des psychologues, l’amour devrait être un lent travail de reconnaissance mutuelle, où l’on communique beaucoup avec l’autre avant de s’en approcher. Or les gens qui pratiquent le second modèle attendent souvent le premier : ils voudraient tomber immédiatement amoureux. Et comme cela ne se passe pas ainsi, ils sont déçus.

Pourquoi ne tombent-ils pas amoureux ?

C’est que le discours psychologique a un défaut : ce n’est qu’un discours. Les gens ont fini par penser qu’il suffit d’avoir des échanges verbaux pour se connaître soi-même et se faire connaître d’autrui. Ils oublient une chose très importante en matière de relations humaines : leur dimension physique d’une part, et intuitive d’autre part. L’intuition est une faculté de sentir qui porte sur un savoir accumulé, mais qui n’est pas formulé explicitement. Lorsque l’on dit « untel ne me plaît pas », on mobilise un savoir tacite qui fait que l’on reconnaît qu’une personne ne convient pas du point de vue de son éducation, ou, si vous voulez, de son capital culturel. On réagit de manière intuitive à des signes très discrets d’appartenance culturelle. Le discours psychologique, dans son ambition à tout comprendre, oublie cela complètement, et court-circuite le fonctionnement de l’habitus social.

Pourquoi écrivez-vous qu’il y a dans ces pratiques une tendance à l’« hyperrationalisme » ?

Cette pratique des recherches amoureuses est un phénomène tout à fait nouveau qui permet de visualiser tous les choix possibles, alors que d’ordinaire nous sommes toujours avec l’idée que le choix est une virtualité. Internet est une technologie du choix rationnel. Autrefois, quand on disait à un jeune homme « tu as le temps de rencontrer bien d’autres femmes avant de te marier », c’était une façon de parler. Aujourd’hui, Internet permet sinon de rencontrer, du moins de visualiser des centaines de femmes. De ce point de vue, c’est une technique d’optimisation de nos choix. Mais nombre d’expériences en psychologie cognitive montrent que le fait d’avoir beaucoup de choix ne facilite pas la décision. Au contraire : cela rend les décisions beaucoup plus difficiles à prendre. C’est à mettre en parallèle avec l’idée, développée par Antonio Damasio, que les émotions sont indispensables à la prise de décisions. En dehors de la rencontre physique, les émotions ne s’imposent pas. Donc, c’est un excès de rationalité qui est responsable de la difficulté à faire des choix. Aux États-Unis, depuis quinze ans, le phénomène des gens – surtout des hommes – qui ne parviennent pas à s’engager dans une relation intime est devenu un souci public. Quantité d’articles de journaux et de livres ont fait état d’une phobie de l’engagement (commitment phobia). Internet n’en est sans doute pas la seule cause, mais c’est un facteur qui joue certainement.

D’ordinaire, les critiques adressées aux médias ou aux sites de chat, et à tous ces bavardages sur soi et sur les autres, dénoncent le côté vain et dépourvu de sens des propos qui sont échangés. Vous sentez-vous proche de ce point de vue ?

Non, j’essaie d’éviter les critiques moralisatrices. J’essaie de prendre en compte les visées des acteurs. Et la tâche du sociologue n’est pas de dire « vous devriez agir comme ci, ou vous devriez vouloir ça », mais plutôt de dire « étant donné ce que vous cherchez, la méthode que vous employez n’est pas la bonne ». C’est une critique qui se demande si la société telle qu’elle fonctionne nous permet d’atteindre les valeurs qu’elle nous propose. Ce n’est pas une question de principes ou de jugement de goût.
Nicolas Journet

Voilà qui est très instructif , n'est-ce pas ?

Donc j'ai testé la pub de mon mail dont je parlais en préambule (meetic donc). Evidemment je connaissais déjà mais là in vivo la première question qui me fût posée par une internaute a été : qu'elle est ton idéal féminin ?
Et bien aussi étrange que cela paraisse sur le coup je n'avais aucune idée, donc j'ai dit "la petite impératrice de l'histoire sans fin qui aurait grandi". Puis l'idée s'est précisée et effectivement j'ai bien un idéal féminin dont j'ai même pu faire un portrait robot très fidèle sur internet, mais je ne savais pas comment l'enregistrer correctement. Alors je l'ai refait, il est différent du premier bien entendu mais c'est étonnant comme en fait il y a des points communs immuables avec la première idéale dont je me souvienne... un peu de petite impératrice mais sans la Tour d'Ivoire, un peu de la Manon du bossu, un peu de toutes les femmes dont, sans savoir pourquoi ni les connaître, je tombe amoureux (et ça n'est pas là qu'une histoire d'apparence, même si le portrait robot n'est que visible ici, mais le développement serait trop long).

En plus il faut compter avec l'astrologie semble-t'il, comme l'indique ce second article (d'une certaine "Stéphanie") puisé sur internet et qui nous présente donc l'homme comme éternellement attiré par un idéal selon son signe astrologique sans rien pouvoir y faire, et la femme pas foutue d'avoir un idéal est là pour apprendre à séduire celui qu'elle choisi :

Comme tout un chacun, nous sommes intrigués par la recherche de l'idéal de son double. En tant qu'homme, pour éviter les éventuels erreurs, il est plus pratique de savoir quel genre de femme nous attire et nous convient le mieux. En tant que femme, savoir quel idéal féminin recherche l'homme qui nous intéresse, permet de mieux orienter sa séduction.

Pour cela nous allons nous intéresser à la localisation de la lune en signe dans un thème natal masculin :

Voici donc un résumé succinct dans chaque signe. Ainsi la lune localisée dans :

<<-->>

Bélier : l'homme est attiré par un type de femme active, ardente, impulsive. C'est d'ailleurs souvent la femme qui dirige le ménage !

Taureau : l'homme est attiré par un type de femme féminine et maternelle, ayant bien les pieds sur terre.

Gémeaux : l'homme est attiré par un type de femme un peu adolescente, mobile, ne tenant pas en place et aimant communiquer.

Cancer : l'homme est attiré par un type de femme ayant de pleines valeurs féminines et maternelles, un profond instinct maternel, une grande fécondité, des dons culinaires : il recherche une vraie «fée du logis» !

Lion : l'homme est attiré par le type de la "grande dame", de la star, de la femme un peu au-dessus du commun, par une femme solaire,volontaire, idéaliste, énergique, décidée.

Vierge : l'homme est attiré par le type de l'ingénue, de la femme modeste et serviable, simple, timide et naïve.

Balance : l'homme est attiré par le type de l'épouse fidèle, de la compagne aimante, de la collaboratrice idéale.

Scorpion : l'homme est attiré par le type de la « femme en noir », femme vamp ou femme érotique, ou bien avez un peu peur de la femme vue comme une « mante-religieuse » dévoreuse d'homme.

Sagittaire : l'homme est attiré par « la belle étrangère », un type de femme axée sur le lointain et entraînant dans des rêves d'aventures, de voyages.

Capricorne : l'homme est attiré par un type de femme sérieuse, raisonnable et responsable.

Verseau : l'homme est attiré par le type de la femme moderne, indépendante et libérée.

Poissons : l'homme est attiré par le type de la femme romanesque, romantique ou mystique, par la femme universelle, la mère charitable, prête à protéger le monde entier.

vendredi 8 février 2008

Vacances


Du latin vacare : être sans.

Pas très positive comme idée, mais voilà, je suis en vacances, et pas "sans" boulot pour autant. Paradoxale situation puisque dans le "être sans" précité était induite l'idée d'être sans l'activité habituelle, le travail.

Enfin le soleil brille, ce qui est un bon climat pour être sans et j'y suis :)

P.S : la photo a plus de deux ans, mais j'y suis repassé il n'y a pas une heure, le monsieur n'a pas changé, pas pris un ride rien...

mardi 5 février 2008

lundi 4 février 2008

@si

Je m'étais permis, outrecuidant que je suis, de mettre en ligne des articles d' "arrêt sur image", émission plus connue maintenant par l'acronyme @si (même si pour le coup je ne suis pas sûr que l'arobase compte comme une lettre... mais peu importe). J'ai reçu un commentaire aujourd'hui (une fois n'est pas coutume) d'une charmante jeune femme (j'aime à penser qu'elle est charmante, jeune et femme, mais le prénom m'avait mis sur la piste de cette féminité) m'indiquant tout les termes usuels en rapport avec la propriété intellectuelle (et je suis bien d'accord dans le principe soit dit en passant, mais un peu nuancé tout de même). Mea culpa, je m'étais aussi fait la remarque hier en mettant en ligne la critique d'Alain Korkos sur ce blog, mais puisque personne ne lit ces pages je me suis dit que ... à quoi bon.

Donc non seulement j'ai suprimé les articles les plus intéressants de ce blog, mais qui pis est, j'ai du même coup supprimé le seul commentaire (outre Kawin) qui agrémentait ces pages.

tant pis pour moi, voici cependant un lien pour ceux qui veulent : ttp://www.arretsurimages.net/

Et demain je prends rendez-vous avec l'incompétente en manteau de fourrure à plumes qui se veut ma directrice de mémoire.

vendredi 1 février 2008

Tendres Cousines, encore

Donc j'avais bien des photos osées topless, mais ces belles cousines sont devenues des mamans depuis (certe toujours aussi belles, à part les vêtements elles n'ont pas changés depuis ces photos), je vais donc attendre que leurs enfants soient en age de les faire chanter pour mettre à leur disposition ces clichés interdits :)




Une allusion présidentielle, retour sur l'expression

"Pour une politique de civilisation", entretien avec Edgar Morin (n° 28 - 1997)

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Dans son dernier ouvrage, Une politique de civilisation [1], Edgar Morin approfondit ses analyses sur l’état du monde, déjà développées dans Terre-Patrie, et propose une réforme de la politique et de la pensée, capables de nous faire dépasser la crise multiforme et planétaire que nous traversons.

Label France : Depuis des années, on s’accorde à reconnaître que nos sociétés traversent une crise économique, sociale et politique. Pourquoi la jugez-vous fondamentale ?

Edgar Morin : Tout ce qui a constitué le visage lumineux de la civilisation occidentale présente aujourd’hui un envers de plus en plus sombre. Ainsi, l’individualisme, qui est l’une des grandes conquêtes de la civilisation occidentale, s’accompagne de plus en plus de phénomènes d’atomisation, de solitude, d’égocentrisme, de dégradation des solidarités. Autre produit ambivalent de notre civilisation, la technique, qui a libéré l’homme d’énormes dépenses énergétiques pour les confier aux machines, a dans le même temps asservi la société à la logique quantitative de ces machines.

L’industrie, qui satisfait les besoins d’un large nombre de personnes, est à l’origine des pollutions et des dégradations qui menacent notre biosphère. La voiture apparaît, à cet égard, au carrefour des vertus et des vices de notre civilisation. La science elle-même, dont on pensait qu’elle répandait uniquement des bienfaits, a révélé un aspect inquiétant avec la menace atomique ou celle de manipulations génétiques.

Ainsi, on peut dire que le mythe du progrès, qui est au fondement de notre civilisation, qui voulait que, nécessairement, demain serait meilleur qu’aujourd’hui, et qui était commun au monde de l’Ouest et au monde de l’Est, puisque le communisme promettait un avenir radieux, s’est effondré en tant que mythe. Cela ne signifie pas que tout progrès soit impossible, mais qu’il ne peut plus être considéré comme automatique et qu’il renferme des régressions de tous ordres. Il nous faut reconnaître aujourd’hui que la civilisation industrielle, technique et scientifique crée autant de problèmes qu’elle en résout.

LF : Cette crise ne concerne-t-elle que les sociétés occidentales ?

Cette situation est celle du monde dans la mesure où la civilisation occidentale s’est mondialisée ainsi que son idéal, qu’elle avait appelé le « développement ». Ce dernier a été conçu comme une sorte de machine, dont la locomotive serait technique et économique et qui conduirait par elle-même les wagons, c’est-à-dire le développement social et humain.

Or, nous nous rendons compte que le développement, envisagé uniquement sous un angle économique, n’interdit pas, au contraire, un sous-développement humain et moral. D’abord dans nos sociétés riches et développées, et ensuite dans des sociétés traditionnelles.

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L’ensemble de nos anciennes solutions sont aujourd’hui, ainsi, remises en question, ce qui provoque des défis gigantesques pour nous et la planète notamment face à la menace venant de l’économie dite mondialisée, dont on ignore encore si les bienfaits qu’elle promet sous la forme d’élévation du niveau de vie ne vont pas être payés par des dégradations de la qualité même de la vie.

Cette dégradation de la qualité par rapport à la quantité est la marque de notre crise de civilisation car nous vivons dans un monde dominé par une logique technique, économique et scientifique. N’est réel que ce qui est quantifiable, tout ce qui ne l’est pas est évacué, de la pensée politique en particulier. Or, malheureusement, ni l’amour, ni la souffrance, ni le plaisir, ni l’enthousiasme, ni la poésie n’entrent dans la quantification.

Je crains que la voie de la compétition économique accélérée et amplifiée ne nous conduise qu’à un accroissement du chômage. La tragédie, c’est que nous n’avons pas de clé pour en sortir. Nos outils de pensée, nos idéologies, comme le marxisme, qui pensait malheureusement à tort qu’en supprimant la classe dirigeante on supprimerait l’exploitation de l’homme par l’homme, ont fait la preuve de leur échec. Nous sommes donc un peu perdus.

LF : Est-ce qu’une situation limite comparable à la nôtre a déjà existé par le passé ?

Ce développement technique, économique et scientifique, avec ses effets propres, est un phénomène unique dans l’histoire. Mais des situations limites se sont déjà produites. Lorsqu’un système donné se trouve saturé par des problèmes qu’il ne peut plus résoudre, il y a deux possibilités : soit la régression générale, soit un changement de système.

Le cas de la régression est illustré par celui de l’Empire romain. Comme on le sait aujourd’hui, ce ne sont pas les barbares qui ont provoqué sa chute, mais le fait qu’il a été incapable de se transformer et de résoudre ses problèmes économiques. A l’inverse, la naissance des sociétés historiques, il y a dix mille ans au Moyen-Orient, avec le passage de petits groupes nomades de chasseurs-ramasseurs à l’agriculture et leur sédentarisation dans le cadre de villages..., constitue un exemple réussi de dépassement d’un système d’organisation trop compartimenté ou dispersé pour résoudre les problèmes posés par une grande concentration de population/

LF : Lors de ces mutations, on franchit un cap et on change d’échelle en réalité. Est-il dans la logique du devenir des sociétés humaines d’accéder à l’étape de la mondialisation, que vous appelez aussi « l’ère planétaire », et qui est surtout perçue comme un danger aujourd’hui ?

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En effet, parce qu’incontrôlée elle s’accompagne de régressions multiples. Mais, c’est une possibilité qui pourrait être souhaitable. La mondialisation a évidemment un aspect très destructeur, d’anonymisation, de ratissage des cultures, d’homogénéisation des identités. Mais, elle représente aussi une chance unique de faire communiquer et se comprendre les hommes des différentes cultures de la planète, et de favoriser les métissages.

Cette étape nouvelle ne pourra venir que si nous enracinons dans notre conscience le fait que nous sommes des citoyens de la Terre tout en étant Européens, Français, Africains, Américains..., qu’elle est notre patrie, ce qui ne nie pas les autres patries. Cette prise de conscience de la communauté de destin terrestre est la condition nécessaire de ce changement qui nous permettrait de copiloter la planète, dont les problèmes sont devenus inextricablement mêlés. Faute de quoi, on connaîtra l’essor des phénomènes de « balkanisation », de repli défensif et violent sur des identités particulières, ethniques, religieuses, qui est le négatif de ce processus d’unification et de solidarisation de la planète.

LF : Ces problèmes planétaires, qui dépassent la compétence des Etats-nations, nécessiteraient des réponses politiques planétaires. Est-ce à dire qu’il faudrait instaurer un gouvernement mondial avec les risques totalitaires que cela comporte ?

Pas du tout. Ce que je crois, c’est qu’il faut incontestablement espérer que se mette en place une confédération mondiale, qui serait elle-même une confédération de confédérations à l’échelle des continents, dont l’Europe pourrait être un modèle et un exemple. Il faudrait créer des instances mondiales pour réguler des problèmes vitaux comme l’écologie, le nucléaire, et le développement économique, qui, en raison de ses conséquences socio-culturelles, ne devrait pas échapper au contrôle politique.

LF : Mais l’essentiel de la politique de civilisation devrait être mis en oeuvre au niveau de chaque pays. Quelles en sont les finalités et les grandes lignes ?

S’il y a une crise de civilisation, c’est parce que les problèmes fondamentaux sont considérés en général par la politique comme des problèmes individuels et privés. Cette dernière ne perçoit pas leur interdépendance avec les problèmes collectifs et généraux. La politique de civilisation vise à remettre l’homme au centre de la politique, en tant que fin et moyen, et à promouvoir le bien-vivre au lieu du bien-être. Elle devrait reposer sur deux axes essentiels, valables pour la France, mais aussi pour l’Europe : humaniser les villes, ce qui nécessiterait d’énormes investissements, et lutter contre la désertification des campagnes.

LF : On vous opposera alors le problème du financement de ces grands projets en temps de crise...

Bien sûr, mais parce que l’on réfléchit à partir de budgets séparés. Il serait urgent de créer un système comptable qui chiffre les conséquences écologiques et sanitaires de nos maux de civilisation.

LF : Des millions d’années après son apparition, l’homo sapiens vous paraît en être encore au stade de la préhistoire sur le plan de l’esprit et du comportement. En quoi notre mode de pensée et d’appréhension de la réalité est-il un handicap au dépassement de nos problèmes actuels ?

Il n’y a de connaissance pertinente que si on est capable de contextualiser son information, de la globaliser et de la situer dans un ensemble. Or, notre système de pensée, qui imprègne l’enseignement de l’école primaire à l’université, est un système qui morcelle la réalité et rend les esprits incapables de relier les savoirs compartimentés en disciplines. Cette hyperspécialisation des connaissances, qui mène à découper dans la réalité un seul aspect, peut avoir des conséquences humaines et pratiques considérables dans le cas, par exemple, des politiques d’infrastructures, qui négligent trop souvent l’environnement social et humain. Elle contribue également à déposséder les citoyens des décisions politiques au profit des experts.

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La réforme de la pensée enseigne à affronter la complexité à l’aide de concepts capables de relier les différents savoirs qui sont à notre disposition en cette fin de XXe siècle. Elle est vitale à l’heure de l’ère planétaire, où il est devenu impossible, et artificiel, d’isoler au niveau national un problème important. Cette réforme de pensée, qui elle-même nécessite une réforme de l’éducation, n’est en marche nulle part alors qu’elle est partout nécessaire.

Au XVIIe siècle, Pascal avait déjà compris combien tout est lié, reconnaissant que « toute chose est aidée et aidante, causée et causante » - il avait même le sens de la rétroaction, ce qui était admirable à son époque -, « et tout étant lié par un lien insensible qui relie les parties les plus éloignées les unes des autres, je tiens pour impossible de connaître les parties si je ne connais le tout comme de connaître le tout si je ne connais les parties ». Voilà la phrase clé. C’est à cet apprentissage que devrait tendre l’éducation.

Mais, malheureusement, nous avons suivi le modèle de Descartes, son contemporain, qui prônait lui le découpage de la réalité et des problèmes. Or, un tout produit des qualités qui n’existent pas dans les parties séparées. Le tout n’est jamais seulement l’addition des parties. C’est quelque chose de plus.

LF : Vous proposez de dépasser l’antagonisme traditionnel entre le particulier et l’universel. Pourquoi n’est-il pas contradictoire de « vouloir sauvegarder la diversité des cultures et développer l’unité culturelle de l’humanité » ?

Il est indispensable de pouvoir penser l’unité du multiple et la multiplicité de l’un. On a trop tendance à ignorer l’unité du genre humain lorsque l’on voit la diversité des cultures et des coutumes et à gommer la diversité lorsque l’on perçoit l’unité. Le vrai problème est d’être capable de voir l’un dans l’autre puisque le propre de l’humain réside précisément dans ce potentiel de diversité, laquelle ne saurait remettre en cause l’unité humaine tout à la fois anatomique, génétique, cérébrale, intellectuelle et affective.

Ainsi, on comprend que le général et le particulier ne sont pas ennemis puisque le général lui-même est singulier. L’espèce humaine est singulière par rapport aux autres espèces, et elle produit des singularités multiples. Notre univers lui-même est singulier, mais il produit de la diversité. Il faut toujours être capable de penser l’un et le multiple, car les esprits incapables de concevoir l’unité du multiple et la multiplicité de l’un ne peuvent que promouvoir l’unité qui homogénéise ou les multiplicités qui se referment en elles-mêmes.

LF : Pour régénérer la démocratie, vous prônez de se ressourcer aux valeurs de la trinité républicaine « liberté, égalité, fraternité ». En quel sens doit-on repenser leurs rapports ?

Ce qui est intéressant, c’est que cette formule est complexe, les trois termes sont à la fois complémentaires et antagonistes. La liberté toute seule tue l’égalité et même la fraternité. Imposée, l’égalité détruit la liberté sans réaliser la fraternité. Quant à la fraternité, qui ne peut être instituée par décret, elle doit réguler la liberté et réduire l’inégalité. C’est une valeur qui relève en fait de la liaison de soi-même avec l’intérêt général, c’est-à-dire profondément du civisme. Là où dépérit l’esprit citoyen, là où l’on cesse de se sentir responsable et solidaire d’autrui, la fraternité disparaît. Ces trois notions sont donc très importantes. Il y a des moments historiques où le problème crucial est celui de la liberté, surtout dans des conditions d’oppression, comme sous l’Occupation en France, et il y en a où le problème majeur est celui de la solidarité, ce qui est le cas aujourd’hui.

LF : Au niveau européen, vous êtes favorable à un modèle de fédération des Etats. Quel pourrait être le rôle de la France ?

La France pourrait jouer un rôle pionnier parce que sa culture possède un héritage d’universalisme, de foi civique, républicaine et patriotique, mais aussi parce que la France est le seul pays européen qui, depuis le XIXe siècle, est un pays d’immigration, alors que tous les autres sont des pays d’émigration. Elle a hérité d’une tradition d’intégration des étrangers, par l’école et la naturalisation, automatique pour les enfants nés en France depuis la Troisième République [1870]. Jamais euphorique au départ, cette intégration, qui continue à fonctionner malgré des difficultés particulières en temps de crise, explique qu’un quart de la population française actuelle ait des ascendants étrangers. Enfin, du fait de son ex-empire colonial, la France a pu reconnaître comme Français des Martiniquais ou des Vietnamiens, c’est-à-dire des personnes d’une autre couleur de peau. Dans le modèle français, l’identité nationale a toujours été transmise par l’école républicaine et l’enseignement de l’histoire de France. Les enfants assimilaient Vercingétorix, Rome, Clovis, c’est-à-dire une histoire très riche, et du reste très intéressante, car la mythologie française exalte à la fois un héros de l’indépendance, Vercingétorix, mais ne traite pas de collaborateurs les Gaulois, qui eux-mêmes ont été romanisés. Ainsi, la France, dès son origine, accepte le métissage avec les Romains, puis avec les Germains. Constituée à partir d’un tout petit royaume, l’Ile-de-France, qu’elle a élargi en intégrant au fil des siècles des régions hétérogènes, la France se caractérise en fait par un processus de francisation permanente.

LF : Votre diagnostic conclut à une situation « logiquement désespérée ». Qu’est-ce qui, pourtant, vous porte à l’espoir ?

Je pense que nous devons nous ouvrir aux échanges. De même que l’Asie s’est ouverte à la technique occidentale, nous devons nous ouvrir à l’apport des civilisations asiatiques, bouddhiste et hindouiste notamment, pour la part qu’elles ont faites au rapport entre soi et soi, entre son esprit, son âme et son corps, que notre civilisation productiviste et activiste a totalement négligé. Nous avons beaucoup à apprendre des autres cultures. De même que la Renaissance s’est produite parce que l’Europe médiévale est revenue à la source grecque, nous devons aujourd’hui chercher une nouvelle renaissance en puisant aux sources multiples de l’univers.

Les raisons de l’espoir viennent aussi du fait que nous sommes dans la préhistoire de l’esprit humain, ce qui signifie que les capacités mentales humaines sont encore sous-exploitées, notamment sur le plan des relations avec autrui. Nous sommes des barbares dans nos relations avec autrui, pas seulement dans les rapports entre religions et peuples différents mais au sein même d’une famille, entre parents, où la compréhension fait défaut.

D’autre part, l’histoire nous enseigne qu’il faut miser sur l’improbable. J’ai vécu historiquement deux fois la victoire de l’improbable. D’abord, avec la défaite du nazisme en 1945, alors que la victoire allemande était probable en Europe en 1941, et puis avec l’effondrement du système communiste en 1989-90. Le pire n’est jamais certain et « là où croît le péril croît aussi ce qui sauve », comme le dit Hölderlin qui nous rappelle que le danger va nous aider peut-être à nous en sortir, à condition d’en prendre conscience.

Propos recueillis par Anne Rapin

« Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue. »



Simone de Beauvoir, Chicago, 1952.
Photographie Art Shay


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