vendredi 18 avril 2008

Père Desproges


«La seule bête féroce qui existe au monde s’appelle Marcel. Au lieu de se contenter de pisser autour de son territoire pour en signaler les frontières, elle préfère défendre les siennes avec des rapières et des armes à feu.»

Pierre Desproges, le temps des hommages



Vingt ans après sa mort, les radios et l'édition rendent hommage à cet humoriste qui pratiquait « le nettoyage par le rire »

Les commémorations conviendraient moyennement à Pierre Desproges. Ne se considérait-il pas comme un « écriveur » et un humoriste iconoclaste, catégorie esprits libres. Pourtant, vingt ans après sa mort, à seulement 49 ans, radios, télés, éditeurs ne manquent pas le rendez-vous. Ils saluent une œuvre grinçante, où se mêlent des tons très différents, du « pouet-pouet » au génial, et le destin d’un homme.

François Rollin, préfacier d’un livre réunissant 34 saluts à l’artiste, plaide avec ferveur pour cet exercice de mémoire : « Faire de l’art, c’est bien souvent avoir un temps d’avance », assure-t-il, conscient que la prose de Desproges avait été écrite pour la postérité. Pour preuve encore, ces spectacles que lui consacrent régulièrement les nouvelles générations (comme le montage de textes d’Emmanuel Matte actuellement au Splendid Saint-Martin, à Paris).
Une journée d'hommage sur France Inter
Révélé au grand public en 1975 par ses facéties dans l’émission de Jacques Martin, « Le petit rapporteur », Pierre Desproges a marqué de son style les antennes. Notamment sur France Inter. La chaîne publique lui consacre une journée d’hommage ce vendredi. Elle rediffusera, de 10 heures à 11 heures, un numéro du « Tribunal des flagrants délires ». Le procureur Desproges y plaide, sous la houlette du « président » Claude Villers, un réquisitoire fantasque à l’encontre du publicitaire Jacques Séguéla. Un morceau d’anthologie.

Par ailleurs, France Bleu diffuse alternativement dans ses locales un feuilleton au ton juste (1). Ceux qui ont approché l’homme et l’artiste témoignent des étapes du parcours d’un Limousin qui « pratiquait le nettoyage par le rire », selon les mots de Jean-Louis Fournier, le réalisateur de la fabuleuse série « La minute nécessaire de M. Cyclopède. »

Robert MIGLIORINI (La Croix)

(1) « Étonnant, non ? », la série radio en 10 épisodes de sept minutes, de Béatrice Dugué et Julien Collin, est diffusée sur les 40 radios du réseau France Bleu. À partir de ce lundi, sur France Bleu Creuse, Corse, Béarn, Hérault, Quimper et Pays basque.



En train d'étrangler une enfant. IL disait ne pas montrer ses proches à la presse parce qu'il n'avait pas les moyens de payer la rançon. En même temps il est peu probable de reconnaître la petite marie plus de 30 ans après ? Et puis depuis il est mort (oui parce qu'il ne faut pas croire, il est mort et bien (enfin façon d'écrire) mort, jamais remplacé, c'est pour ça qu'on ne fait que le relire, le réécouter. Après on peu reprendre Brassens parlant de la mort pas tout à fait définitive de Brel ou Desproges parlant de la mort de Brassens, ou Rocca parlant de celle de Desproges etc...)

Mais voilà ce qu'il disait à ce propos, en même temps je ne pouvais pas laisser un titre pareil à mon blog sans faire une allusion à cette journée commémorative :
"Messieurs les partisans de la commémoration-souvenir, s'il vous plaît, rangez vos discours, ne lancez pas de souscription, laissez les sculpteurs à leurs vacances."

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