samedi 12 avril 2008

Sur l'internet...



Un sujet de réflexion, ici : http://www.electropublication.net/ , et plus tard je vous ferais une analyse plus personnelle, sans doute...
je ne me reconnais pas toujours, j'ai toujours l'impression, sans me sembler naïf, de rencontrer (c'est une façon de parler, on ne rencontre jamais vraiment les gens, enfin pas moi, ça ne reste que de la conversation écrite qui sonne comme de l'oralité spontanée mais qui manque de tout ces à-côté du langage non verbal qui font que l'on est conduit par une belle), des gens sincères et pour le moins honnête. Pas toujours claires dans leurs idées et leurs recherches, souvent chasseuses de chimères, d'idéaux et rarement célibataires. Enfin, parfois on croise une femme (surtout toi à qui je pense) qui a toutes les apparences et le langages d'une réelle personnalité qui transformerait un ours en peluche en homme tout ce qu'il y a de plus adéquat à une relation longue et posée, ou courte mais posée également. Donc pour qui ça intéresse, encore quelques articles :






DOSSIER : OSER AIMER

Rencontres express, le risque zéro ?
De plus en plus de célibataires tentent de gérer leur cœur comme leur carrière. “Speed dating”, soirées sur casting, annonces Internet : les jeux de l’amour n’ont-ils plus rien à voir avec le hasard ? Enquête et témoignages.

Ségolène Barbé

st-il brun, blond ou roux ? BCBG, branché ou décontracté ? Désire-t-il des enfants ? Fume-t-il ? Préfère-t-il le rhythm’ n’blues au disco, les westerns aux polars ? Les abonnés au site Meetic.fr n’ignorent en général pas grand-chose de cette personne qui n’existe… que dans leur imagination. Trouver l’homme ou la femme de sa vie, ce serait finalement simple comme un clic de souris. Il suffit de cocher les cases et d’attendre le verdict du "meetshake", un "logiciel exclusif de calcul de compatibilité" qui vous présente sur un plateau, parmi plus de six millions d’abonnés européens, les profils susceptibles de vous faire battre le cœur.

Tout cela manque certes un peu de poésie, mais l’heure n’est apparemment plus au romantisme improductif. Un pragmatisme également à l’œuvre dans le "speed dating" : à raison de sept rendez-vous dans la soirée, les postulants au grand amour ont exactement sept minutes pour évaluer points forts et points faibles de chaque candidat avant de transmettre aux organisateurs les prénoms des heureux finalistes. « Autrefois, on croyait au destin, il suffisait d’attendre le prince charmant, explique le sociologue Jean-Claude Kaufmann (auteur de “La Femme seule et le Prince charmant” et de “Premier matin : comment naît une histoire d’amour”, Pocket, 2003 et 2004). Aujourd’hui, on se rend compte qu’il faut aider le destin mais, du coup, on bascule dans une rationalisation froide. » Chercher à maîtriser les paramètres de la rencontre, choisir ses amoureux avec le maximum de "rentabilité" révèlent en fait une crainte de se laisser déborder par ses émotions, de perdre le contrôle. « On se réfugie dans l’intellectualisation. On veut aimer sans s’abandonner », commente Jean-Claude Kaufmann.

Ces modes de rencontre codifiés permettent de gérer plus confortablement la peur de s’exposer, qui est aussi une peur de se voir rejeté. « Aujourd’hui, les hommes n’osent plus être galants, aborder une femme… Ils sont terrifiés à l’idée de passer pour des harceleurs, analyse la psychothérapeute Saïdeh Reza, qui reçoit beaucoup de jeunes femmes tentant leur chance sur les sites de rencontres en ligne. De leur côté, les femmes aimeraient avoir affaire à des hommes plus offensifs. Les sites Internet ou le speed dating permettent de sortir de cette impasse. Dans ce cadre précis, il est plus facile de revendiquer des attentes, d’oser dire son désir sans être perçu comme agressif. »



Sept ans après son livre-événement La Femme seule et le Prince charmant, Jean-Claude Kaufmann, sociologue et directeur de recherche au CNRS, publie une édition actualisée, dans laquelle il évoque les nouveaux modes de rencontres sur Internet.

Paru le 01.11.2006, par Caroline Sallé

Qu’est-ce qui caractérise les rencontres on line ?

La première chose, c’est l’élargissement du choix. On fait défiler les profils et, d’un clic, on se sert, un peu comme on choisirait son yaourt dans un supermarché. Ensuite, la rencontre par écran interposé rend le premier contact très facile et confortable. On peut échanger même en charentaises, même mal rasé ou pas épilée. On est dans l’illusion que tout est simple parce que l’on peut contourner le problème de l’image. Mais gare à l’effet boomerang lorsque les gens se voient en vrai.

Pour qui cherche à s’engager, les sites de rencontres peuvent-ils être préjudiciables ?

Oui, surtout chez les femmes qui sont souvent à la recherche du bon partenaire. Chez les hommes, en revanche, on compte beaucoup de chasseurs sexuels dont la démarche est consumériste. Zapping oblige, on se fait parfois jeter rudement. Ces comportements ne font que renforcer le déficit d’estime de soi, déjà très présent dans nos sociétés. En même temps, s’il y a de la violence dans ces contacts, ils ne sont pas dénués d’humanité. Les sites de rencontres sont surtout créateurs d’une multitude de micro-liens sociaux.

L’amour à portée de clic serait finalement un leurre ?

Le problème n’est pas tant de trouver l’amour que de ne pas tomber « amoureux » toutes les deux minutes. Trop de choix tue le choix. Finalement, loin de répondre au problème contemporain de l’engagement, les sites de rencontres l’aggravent. Ils rendent l’amour encore plus improbable. D’ailleurs, sur les blogs ou dans les forums, les internautes terminent souvent leurs échanges par le mot « courage ». Comme si la recherche amoureuse sur le Net en nécessitait énormément.

La Femme seule et le Prince Charmant, aux Éditions Armand Colin, 280 pages, 20 €. Sortie en librairie le 23 octobre.

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