dimanche 10 février 2008

L'idéal(e)



Allez savoir pourquoi, sans doute le retour des beaux jours et une pub cliquée dans ma b-a-l, mais je m'interrogeais sur l'idéal féminin, que j'appellerai idéale pour des raisons purement logiques.

Afin d'étayer un peu mon propos je suis tombé sur internet et sur un article (et aussi un autre que je ne vous copie/colle que pour son aspect hautement sexiste soulevant discussions et donc intérêts), l'Avènement de l'Homo sentimentalis (http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_article=21067) dont voici un extrait :

(Entretien avec Eva Illouz, sociologue) J’ai parlé de cela à propos des sites de rencontres à visée matrimoniale. Ces sites partent de l’idée que les deux personnes qui vont se rencontrer sont des entités psychologiques. Ils proposent à leurs membres des questionnaires très serrés sur eux-mêmes et sur ce qu’ils cherchent chez l’autre. Sur certains sites nord-américains, cela peut aller jusqu’à cinq cents questions à remplir ! Ce type de questionnaire suppose que l’on maîtrise bien une approche psychologique de la définition de soi, avec d’un côté ses sentiments, des émotions, des désirs, et, de l’autre, tout ce que l’on pense que les autres attendent puisqu’il s’agit de traduire cette intériorité en quelque chose d’efficace dans les relations avec des inconnus.

À cette condition, on ne voit pas pourquoi ça ne marcherait pas. Qu’y a-t-il de critiquable dans cette pratique ?

Les gens qui fréquentent ces sites sont souvent déçus, et ne comprennent pas pourquoi. Internet pourrait marcher si nous vivions dans une société plus traditionnelle où l’amour fou et le coup de foudre ne sont pas importants. Mais le modèle du couple amoureux au premier coup d’œil est très présent. Du point de vue des psychologues, l’amour devrait être un lent travail de reconnaissance mutuelle, où l’on communique beaucoup avec l’autre avant de s’en approcher. Or les gens qui pratiquent le second modèle attendent souvent le premier : ils voudraient tomber immédiatement amoureux. Et comme cela ne se passe pas ainsi, ils sont déçus.

Pourquoi ne tombent-ils pas amoureux ?

C’est que le discours psychologique a un défaut : ce n’est qu’un discours. Les gens ont fini par penser qu’il suffit d’avoir des échanges verbaux pour se connaître soi-même et se faire connaître d’autrui. Ils oublient une chose très importante en matière de relations humaines : leur dimension physique d’une part, et intuitive d’autre part. L’intuition est une faculté de sentir qui porte sur un savoir accumulé, mais qui n’est pas formulé explicitement. Lorsque l’on dit « untel ne me plaît pas », on mobilise un savoir tacite qui fait que l’on reconnaît qu’une personne ne convient pas du point de vue de son éducation, ou, si vous voulez, de son capital culturel. On réagit de manière intuitive à des signes très discrets d’appartenance culturelle. Le discours psychologique, dans son ambition à tout comprendre, oublie cela complètement, et court-circuite le fonctionnement de l’habitus social.

Pourquoi écrivez-vous qu’il y a dans ces pratiques une tendance à l’« hyperrationalisme » ?

Cette pratique des recherches amoureuses est un phénomène tout à fait nouveau qui permet de visualiser tous les choix possibles, alors que d’ordinaire nous sommes toujours avec l’idée que le choix est une virtualité. Internet est une technologie du choix rationnel. Autrefois, quand on disait à un jeune homme « tu as le temps de rencontrer bien d’autres femmes avant de te marier », c’était une façon de parler. Aujourd’hui, Internet permet sinon de rencontrer, du moins de visualiser des centaines de femmes. De ce point de vue, c’est une technique d’optimisation de nos choix. Mais nombre d’expériences en psychologie cognitive montrent que le fait d’avoir beaucoup de choix ne facilite pas la décision. Au contraire : cela rend les décisions beaucoup plus difficiles à prendre. C’est à mettre en parallèle avec l’idée, développée par Antonio Damasio, que les émotions sont indispensables à la prise de décisions. En dehors de la rencontre physique, les émotions ne s’imposent pas. Donc, c’est un excès de rationalité qui est responsable de la difficulté à faire des choix. Aux États-Unis, depuis quinze ans, le phénomène des gens – surtout des hommes – qui ne parviennent pas à s’engager dans une relation intime est devenu un souci public. Quantité d’articles de journaux et de livres ont fait état d’une phobie de l’engagement (commitment phobia). Internet n’en est sans doute pas la seule cause, mais c’est un facteur qui joue certainement.

D’ordinaire, les critiques adressées aux médias ou aux sites de chat, et à tous ces bavardages sur soi et sur les autres, dénoncent le côté vain et dépourvu de sens des propos qui sont échangés. Vous sentez-vous proche de ce point de vue ?

Non, j’essaie d’éviter les critiques moralisatrices. J’essaie de prendre en compte les visées des acteurs. Et la tâche du sociologue n’est pas de dire « vous devriez agir comme ci, ou vous devriez vouloir ça », mais plutôt de dire « étant donné ce que vous cherchez, la méthode que vous employez n’est pas la bonne ». C’est une critique qui se demande si la société telle qu’elle fonctionne nous permet d’atteindre les valeurs qu’elle nous propose. Ce n’est pas une question de principes ou de jugement de goût.
Nicolas Journet

Voilà qui est très instructif , n'est-ce pas ?

Donc j'ai testé la pub de mon mail dont je parlais en préambule (meetic donc). Evidemment je connaissais déjà mais là in vivo la première question qui me fût posée par une internaute a été : qu'elle est ton idéal féminin ?
Et bien aussi étrange que cela paraisse sur le coup je n'avais aucune idée, donc j'ai dit "la petite impératrice de l'histoire sans fin qui aurait grandi". Puis l'idée s'est précisée et effectivement j'ai bien un idéal féminin dont j'ai même pu faire un portrait robot très fidèle sur internet, mais je ne savais pas comment l'enregistrer correctement. Alors je l'ai refait, il est différent du premier bien entendu mais c'est étonnant comme en fait il y a des points communs immuables avec la première idéale dont je me souvienne... un peu de petite impératrice mais sans la Tour d'Ivoire, un peu de la Manon du bossu, un peu de toutes les femmes dont, sans savoir pourquoi ni les connaître, je tombe amoureux (et ça n'est pas là qu'une histoire d'apparence, même si le portrait robot n'est que visible ici, mais le développement serait trop long).

En plus il faut compter avec l'astrologie semble-t'il, comme l'indique ce second article (d'une certaine "Stéphanie") puisé sur internet et qui nous présente donc l'homme comme éternellement attiré par un idéal selon son signe astrologique sans rien pouvoir y faire, et la femme pas foutue d'avoir un idéal est là pour apprendre à séduire celui qu'elle choisi :

Comme tout un chacun, nous sommes intrigués par la recherche de l'idéal de son double. En tant qu'homme, pour éviter les éventuels erreurs, il est plus pratique de savoir quel genre de femme nous attire et nous convient le mieux. En tant que femme, savoir quel idéal féminin recherche l'homme qui nous intéresse, permet de mieux orienter sa séduction.

Pour cela nous allons nous intéresser à la localisation de la lune en signe dans un thème natal masculin :

Voici donc un résumé succinct dans chaque signe. Ainsi la lune localisée dans :

<<-->>

Bélier : l'homme est attiré par un type de femme active, ardente, impulsive. C'est d'ailleurs souvent la femme qui dirige le ménage !

Taureau : l'homme est attiré par un type de femme féminine et maternelle, ayant bien les pieds sur terre.

Gémeaux : l'homme est attiré par un type de femme un peu adolescente, mobile, ne tenant pas en place et aimant communiquer.

Cancer : l'homme est attiré par un type de femme ayant de pleines valeurs féminines et maternelles, un profond instinct maternel, une grande fécondité, des dons culinaires : il recherche une vraie «fée du logis» !

Lion : l'homme est attiré par le type de la "grande dame", de la star, de la femme un peu au-dessus du commun, par une femme solaire,volontaire, idéaliste, énergique, décidée.

Vierge : l'homme est attiré par le type de l'ingénue, de la femme modeste et serviable, simple, timide et naïve.

Balance : l'homme est attiré par le type de l'épouse fidèle, de la compagne aimante, de la collaboratrice idéale.

Scorpion : l'homme est attiré par le type de la « femme en noir », femme vamp ou femme érotique, ou bien avez un peu peur de la femme vue comme une « mante-religieuse » dévoreuse d'homme.

Sagittaire : l'homme est attiré par « la belle étrangère », un type de femme axée sur le lointain et entraînant dans des rêves d'aventures, de voyages.

Capricorne : l'homme est attiré par un type de femme sérieuse, raisonnable et responsable.

Verseau : l'homme est attiré par le type de la femme moderne, indépendante et libérée.

Poissons : l'homme est attiré par le type de la femme romanesque, romantique ou mystique, par la femme universelle, la mère charitable, prête à protéger le monde entier.

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